Depuis le lancement officiel des campagnes de vaccination sur le territoire national, il y a des mois, une avancée significative a été enregistrée tant sur les données recueillies sur le terrain. Les dernières données de l’ANSS, font état de 716 365 personnes ayant reçu la 2eme dose de vaccin et 1 490 800 ont quant à eux reçu la 1ere dose de vaccin.
Prêter l’épaule à la piqûre, beaucoup de guinéens l’ont fait. Même si la grande majorité ne l’a pas fait aussi. Les opérations de campagnes de vaccination le covid-19, ont été lancées par l’ANSS, au mois d’avril dernier dans le but d’atteindre une couverture vaccinale maximale, afin de limiter la propagation du virus. Et avec le lancement du plan d’accélération de la vaccination à l’échelle du pays, les sites vont enregistrer quelques avancées sur le terrain qui pourront augmenter le taux de vaccination.
« Si on prend les données basées sur les populations éligibles dès 18 ans et plus, nous sommes à 21% de première injection et 10% des personnes ayant complété leur vaccination », a fait savoir le docteur Sory Condé, chargé d’études au département surveillance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire.
L’ANSS promet d’inoculer 6 millions de doses d’ici la fin 2021
L’Agence nationale de sécurité sanitaire s’est lancé le défi d’inoculer 6 millions de doses de vaccins d’ici la fin de l’année 2021. Est-ce que le pari sera gagné ? Selon le docteur Condé, « nous avons des activités qui sont mises en place pour atteindre cela. Présentement, il y a le plan d’accélération de la vaccination qui sous-tend une augmentation du nombre d’agents de vaccination à déployer à travers le pays. Actuellement, les collègues sont partis et ils sont assistés par des gens pour les aider pour la mise en place effective du plan de vaccination accélérée. Donc, cela nous permettra d’absorber drastiquement ces doses de vaccins déjà reçues ».
Les sites de vaccination pris d’assaut
C’est un secret de polichinelle, les gestes barrières sont carrément abandonnés par la majorité des guinéens, même si encore les sites de vaccination ne désemplissent pas. Avec cet état de fait, cela pourrait contribuer à l’élan engagé pour une vaccination accélérée des populations.
« Vous devez savoir que le respect des gestes n’est pas seulement l’apanage de l’ANSS, mais ce sont des conseils que nous formulons à l’endroit des populations. C’est aux autorités de prendre la décision de les rendre obligatoires. C’est regrettable que cela ne soit pas respecté. Nous demandons toujours aux gens de respecter ces mesures prises. La baisse du nombre de cas ne veut pas dire la fin de la pandémie.
Il faut une synergie d’action de tout le monde pour finir avec le virus
Cependant, le chargé d’études au département surveillance de l’ANSS, croit fermement que la bataille contre le coronavirus demeure collective. C’est pourquoi, aucun pays ne peut en finir avec la pandémie en laissant les autres continuer la lutte contre le virus.
« Il faut retenir qu’aucun pays ne peut finir avec l’épidémie à lui seul. Il faudrait que cela soit vraiment un effort collectif du monde entier. Tant qu’il y aura des cas sur un territoire, cela va exposer les autres à risque. Donc, les gens doivent se faire vacciner en respectant les mesures barrières. C’est à ce prix-là que nous pourrons parvenir à mettre fin à cette pandémie », explique le docteur Sory condé.
Une vie normale comme avant…
Il est impératif que les uns et les autres comprennent que c’est le concours du respect des gestes barrières et la vaccination effective qui pourront aider tout le monde à retrouver une vie normale comme avant.
Propos recueillis par Mamadou Kindy Bah
Décryptage : Amadou Dari Diallo
