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Guinée : plus de 600 000 hectares de forêts ont été perdus ces dernières années 

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Chaque 21 mars, le monde célèbre la journée internationale des forêts, l’occasion de mettre en avant l’importance de la forêt et inciter une prise de conscience massive auprès des populations.  Cette journée est aussi l’occasion de mettre en lumière des initiatives locales allant dans le sens de la restauration des forêts. 

Chaque année 10 millions d’hectares de forêts disparaissent à cause de la déforestation et environ 70 millions d’hectares partent en fumée, selon l’organisation des nations unies. 

Une forêt, c’est un bien-être 

Pourtant, les forêts jouent un rôle crucial pour le bien-être et l’équilibre de l’écosystème. Elles contribuent à la diversité biologique sur la terre. Elles abritent la moitié des espèces terrestres d’animaux et d’insectes. Les forêts stockent aussi le carbone, ce qui permet de limiter l’augmentation moyenne de la température mondiale et de lutter contre le réchauffement climatique. Ce sont 1,6 milliard de personnes qui dépendent des forêts pour leur subsistance, leur offrant nourriture, abri et emploi. C’est pourquoi le monde célèbre chaque 21 mars la journée internationale des forêts pour sensibiliser le public à l’importance des forêts. 

Quand est-il de la Guinée ?

En Guinée, les forêts sont fortement impactées par les activités humaines notamment la déforestation due à la carbonisation du bois, les feux de brousse, l’agriculture intensive ou la coupe massive du bois pour des raisons commerciales. Les forêts claires et les forêts secondaires sont les plus affectées par la déforestation. En 2014, le pays avait 2 744 272 d’hectares de forêt claire sur la période de 2015 à 2020. Aujourd’hui il a perdu 689 957 hectares de forêts selon des données publiées dans la CDN (Contribution Déterminée au niveau National) de 2021. 

Des initiatives locales 

Des organisations non gouvernementales comme l’ONG Agir Contre le Réchauffement Climatiques s’implique à travers des actions concrètes pour favoriser la restauration de l’écosystème forestier. « Un anniversaire un arbre »est un challenge initié en novembre 2018 par l’ONG qui a permis de reboiser 10 mille plants. 

Il consiste à planter un ou plusieurs arbres à l’occasion de son anniversaire. « Aujourd’hui nous enregistrons des personnes qui plantent 100 à 50 plantes à l’occasion de leurs anniversaires », explique Abdoulaye Gounkou Bah, Directeur exécutif de l’ONG Agir Contre le Réchauffement Climatique. 

Au-delà, l’ONG dans son action citoyenne a lancé un projet intitulé “Donkin légal” en 2020 qui fait du succès. Il consiste également à organiser des campagnes de reboisement à l’échelle nationale à l’occasion de chaque fête de tabaski. 

« Le projet “Donkin légal” consiste à réveiller la conscience du Guinéen, et aussi à la population mondiale pour dire à chaque fête de tabaski, il faut que les fidèles musulmans plantent un arbre, cela va nous permettre de restaurer facilement les forêts », affirme Abdoulaye Gounkou Bah, Directeur exécutif de l’ONG Agir Contre le Réchauffement Climatique. Ce projet qui est sur sa troisième éditions a permis de planter 20 mille arbres à travers le pays.

 Un choix stratégique pour le reboisement 

Le choix des sites à boiser est stratégique pour l’ONG.  À Conakry par exemple la forêt de Kakimbo vient en tête de liste à cause de l’urbanisation incontrôlée dont elle fait face. 

« La forêt de Kakimbo est une forêt historique qui a été érigée avant l’indépendance de la Guinée qui couvrait plus de 127 hectares mais aujourd’hui qui se retrouve avec une dizaine d’hectares », explique Abdoulaye Gounkou Bah.

« Notre objectif à Kakimbo c’est de restaurer une quinzaine d’hectares de forêt, et ensuite, les zones minières notamment Siguiri, Boké et Gaoual. Et spécialement les longs des cours d’eau », renchérit le Directeur exécutif de l’ONG Agir Contre le Réchauffement Climatique. 

La préservation et la restauration des forêts restent cruciales pour le monde. C’est un défi majeur et c’est bien pour l’humanité. Ces forêts garantissent le bien-être commun. 

Ibrahima Sory BAH

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Oumar Bagou

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