Suite aux préoccupations actuelles au sein des Institutions d’Enseignement Supérieur concernant les interprétations du règlement des études de licence de 2019 et le processus d’uniformisation, de sécurisation, d’harmonisation et de traçabilité des diplômes délivrés aux étudiants cette année, la Conférence des Recteurs et Directeurs Généraux des Institutions d’Enseignement Supérieur Publics de Guinée (CRDG) s’est exprimée lors d’une conférence de presse le samedi 10 février 2024, à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry. L’objectif était de fournir des clarifications sur l’application du règlement des études de licence dans les Institutions d’Enseignement Supérieur.
En 2007, lors de l’adoption du LMD par la Guinée, de nouveaux programmes ont été élaborés et un règlement d’étude académique a été rédigé faisant référence au décret 3774 du 11 octobre 2007, intitulé “règlement d’étude de premier cycle unique” avec des dispositions spécifiques pour le master et le doctorat. Après dix ans de mise en œuvre, il est apparu que ce règlement présentait des limites. Parmi les problèmes soulevés, l’échelle d’appréciation était source de confusion : “L’échelle précédente allant de Passable à Très Bien comportait des lacunes, notamment avec l’omission de la mention Assez Bien. De plus, l’ajout de la catégorie Excellent au-dessus de Très Bien posait problème, car cela dépassait la norme attendue.” a expliqué le Pr Mamadou Cellou Diallo, Directeur Général de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Éducation de Guinée (ISSEG), membre de la CRDG.
Le Pr Cellou a également abordé les échelles d’appréciation pour le Master et le Doctorat : “Pour le Master, les catégories sont Acceptable, Satisfaisant, Remarquable et Excellent. Pour le Doctorat, nous avons des mentions honorifiques telles que Honorable, Très Honorable, Très Honorable avec Félicitations, avec des définitions des passerelles entre les niveaux d’études.”
Il a ensuite discuté des changements apportés par le nouveau règlement, notamment la suppression de la deuxième session au profit d’une évaluation continue basée sur le nombre de crédits et d’évaluations prévus. “Le professeur est désormais chargé de faire toutes les évaluations et de soumettre les notes au département. Une note inférieure à 5 entraîne une dette académique à rembourser.” a-t-il souligné.
Le nouveau règlement a également simplifié le processus de remboursement des dettes académiques et a pris en compte la semestrialisation de l’enseignement : “Les étudiants ne sont plus obligés de suivre à nouveau le cours pour rembourser leurs dettes. Ils doivent simplement les ajouter à leurs charges du semestre en cours. De plus, les étudiants peuvent avancer au semestre suivant tant qu’ils n’ont pas plus de deux dettes de même nature.” a ajouté le Pr Cellou.
Pour ce qui est des diplômés de l’UGLC, le président de la CRDG, le Pr Alpha Kabinet Keita a expliqué la nécessité pour les étudiants concernés, de retourner les diplômes, afin de les changer.
« Sur les diplômes des étudiants sortants de cette année de l’université de Sonfonia, vous constatez qu’on fait appel au règlement des études de 2019, mais dans le calcul des notes, on est allé sur la base du règlement des études de 2007. Ce qui fait que vous voyez sur les diplômes, une mention ‘’excellent’’ qui n’existe plus dans l’unique règlement appliqué dans nos institutions, qui est le règlement des études de licence du 31 décembre 2019.
En conclusion, le nouveau règlement vise à clarifier les critères d’évaluation et à faciliter la progression des étudiants tout en maintenant des normes académiques rigoureuses.
Dari DIALLO