Du 1er au 11 février 2022, une dizaine de journalistes membres de l’Association des journalistes scientifiques de Guinée, ont été formés à Conakry, par Olympia de Maismont, photojournaliste, sous le thème ‘’apprendre les fondamentaux du photojournalisme’’. Une formation organisée grâce à un financement de la Fondation Hirondelle.
Comment réussir ses prises de vues, choisir son sujet et préparer son reportage photo ?
Le reportage photo est un métier qui allie maîtrise technique, vision artistique et conception éditoriale. Il s’agit de raconter une histoire vraie, délivrer une information en allant sur le terrain et en capturant des images, des scènes, marquantes.
« Le photojournaliste a pour rôle de montrer ce qu’il voit parce qu’il est rapporteur, l’intermédiaire entre l’événement, du reportage de la vie quotidienne, et le public qui n’a pas nécessairement accès à cela. Ce qui est bien aujourd’hui avec l’internet et les réseaux sociaux, on peut voir ce qui se passe de l’autre côté du monde. Et donc, le photojournalisme a pour objectif de montrer visuellement, raconter des histoires », a expliqué Olympia de Maismont, photo-vidéo-reporter.
Raconter une histoire en images de bout en bout
De la connaissance technique à la prise en main du matériel, de la réalisation d’une narration à la construction d’une ligne éditoriale; les particularités de raconter une histoire en images et de tout ce qu’il faut savoir pour réaliser un reportage photo de bout en bout, ont été expliquées par la formatrice.
« La première des choses pour un photojournaliste, c’est de maîtriser son appareil ; que ça soit un appareil photo ou un téléphone. De maîtriser aussi l’orientation par rapport à la lumière. Il ya pleins de choses pour être photojournaliste, déjà avec tout l’aspect technique, à la fois le cadrage et la composition et en même temps, savoir ce qu’on a envie de raconter ; toujours trouver un angle à son sujet, et essayer de montrer au maximum ce qu’on voit », a souligné la photojournaliste.
Développer le photojournalisme
Le président de l’AJSG est animé de joie que ses membres aient bénéficié un plus dans la formation et ose espérer qu’avec cette équipe il va développer le photojournalisme qui n’est pas bien connu en Guinée.
« C’est toujours un sentiment de joie de voir les membres de l’Association se former. Parce que c’est l’un des objectifs de notre structure, la formation des jeunes journalistes et la production de contenus à caractère scientifique. Donc, nous pouvons bénéficier d’une formation, dans un domaine aussi important ; parce que le photojournalisme est très développé dans beaucoup de pays ; mais chez nous, la tendance n’est pas développée. Donc, nous espérons inverser cette situation à travers cette formation que nous avons organisée », s’est réjoui Alpha Oumar Bagou Barry.
Pour lier l’apprentissage du photojournalisme à la pratique, le président de l’AJSG compte développer très prochainement un module de photoreportage au sein de l’Association pour que ceux et celles qui ont suivi cette initiation s’appliquent davantage : « on va tout faire pour développer un module de photoreportage au sein de l’AJSG, parce qu’après il ne faut pas apprendre les choses et les laisser dans les tiroirs » conclut Alpha Oumar Bagou BARRY
Rétrospective de 2 semaines d’apprentissage
L’un des participants à cet atelier, Alpha Alimou Satina Diallo, passe en revue ce qu’il a appris durant 2 semaines en théorie et en pratique.
« J’ai beaucoup appris pendant cette formation. Surtout les réglages des appareils photos, l’utilisation du système manuel, puisqu’aujourd’hui, je me sens capable d’utiliser le manuel, sans m’inquiéter. De même, je suis convaincu de pouvoir réaliser le reportage photo avec des images en action, des images qui parlent. Je retiens les meilleurs moments où un photojournaliste peut avoir de belles photos ; le matin entre 7h 30 à 9h et le soir entre 16h30 à 18h. J’ai encore beaucoup apprécié les différents plans dans la prise des images », a-t-il dit.
Remise des certificats, photo de famille, Rideau baissé
A 17h, la journée de ce vendredi 11 février, est bien remplie pour les apprenants. Après les critiques et suggestions de la formatrice sur les devoirs communs et individuels en reportage photo, et aussi les questions réponses sur les parties non comprises de la formation ; des certificats ont été remis aux participants. La photo de famille a clos ces échanges fructueux entre journalistes. Tout commence bien et se termine très bien.
Amadou Dari Diallo