Fin ce samedi 10 décembre 2022, de la formation des journalistes dans le cadre du projet Terra Africa à Abidjan. Une formation axée sur la place des médias dans la lutte contre le changement climatique en Afrique de l’Ouest.
Financé à hauteur d’un million d’euro, ce projet s’entend sur deux ans et vise cinq pays (Guinée, Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée Bissau, Cap-Vert, Sénégal). Durant cinq jours, les médias sélectionnés des cinq pays ont pu échanger autour des enjeux climatiques avec des scientifiques, des acteurs de la société civile, des experts environnementaux mais aussi des représentants des communautés impactées. Une occasion également de créer un cadre de collaboration entre les médias sélectionnés.
Algassimou Baldé, journaliste pense que c’est une occasion pour les journalistes de mieux parler de la lutte contre le changement climatique sur plusieurs aspects. « La rencontre nous a permis d’échanger de tous les aspects (causes, problématiques et conséquences du changement climatique). Mais aussi et surtout de faire le rapprochement entre nous journalistes, les chercheurs, les organisations de la société civile et les communautés touchées par les conséquences du changement climatique. » a affirmé Algassimou à la fin de la formation.
Les questions environnementales n’étant pas souvent une priorité dans les rédactions, la tendance doit être renversée. Pour Evelyne Manjoubâ coordinatrice du ZIC groupe, basé au Sénégal, cette rencontre est une forme de sensibilisation des médias. « Désormais en tant que coordinatrice au moment où je dois choisir ou arbitrer, je prendrai en compte ces questions environnementales. Ça, enrichi davantage ma sensibilité environnementale et dans les semaines, les jours, et les années avenir les médias mettront l’accent sur ces questions » espère-t-elle.
A noter que, durant ces jours de formation en journalisme environnemental plusieurs thématiques ont été abordées notamment les notions du changement climatique, les fondamentaux du journalisme environnemental, ou encore le fact-checking.
Madeleine NGEUNGA journaliste d’investigation sur les questions d’environnementales pense que les participants étaient très impliqués dans la formation : « les journalistes étaient ensemble, ils ont trouvé par eux même les problèmes environnementaux dans leurs pays et que les questions climatiques étaient transversales d’un pays à un autre. J’étais agréablement surprise de voir qu’ils peuvent travailler ensemble sur les mêmes thématiques et surtout qu’ils peuvent se partager des approches de travail pour améliorer leur façon de traiter ces questions, et cet intérêt que les participants ont eu aussi peuvent avoir un impact sur le projet au moment où les journalistes impliqués dans le projet sont conscients des enjeux environnementaux, de l’urgence climatique et le rôle que le journaliste doit jouer pour mieux susciter la prise de conscience des communautés, des pouvoirs publics et sensibiliser sur les questions d’urgence climatique ».
Cette semaine de formation dans la foulée du lancement du projet Terra Africa piloté par CFI Media visait aussi à présenter le projet aux différents acteurs, un objectif atteint selon les organisateurs. « Y a eu pas mal d’échanges très intéressants, nous avons eu des retours des journalistes à propos de cette formation, des journalistes qui ont dit qu’ils sont prêts déjà à créer une rubrique uniquement sur l’environnement au sein de leur média et je pense que c’est un retour très positif. L’autre chose que je trouve très positive, c’est de réunir des journalistes francophones et lusophones ensemble et travailler simultanément en deux langues » s’est réjoui Tamara Venarin responsable du projet Terra Africa CFI.
Durant les 24 mois à venir, des médias de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Guinée Bissau mais aussi du Cap-Vert vont produire des contenus sur le changement climatique grâce à l’appui de CFI Media.
Fanta BARRY de retour d’Abidjan pour universciences