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Santé Publique : des professionnels ont échangé durant 2 jours sur les possibilités de renforcement du secteur

Du 25 au 26 novembre 2022, plusieurs acteurs de santé publique se sont réunis à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, pour échanger autour du renforcement du système de santé pour une optimisation du bien-être des populations guinéennes et africaines. 

Des recommandations ont été sans doute retenues en vue d’améliorer davantage le modèle guinéen de Santé Publique. Sous le thème : ‘’Renforcement du système de Santé pour une optimisation du bien-être des populations africaines’’, les deuxièmes Journées Guinéennes de Santé Publique ont pris fin ce samedi après plusieurs débats et de communications libres notamment sur des thématiques présentées par des étudiants à savoir : les Infections virales et bactérienne à caractère épidémique, la santé maternelle, infantile et reproductive, les maladies non transmissibles, la vaccination de routine des enfants etc.

Problèmes de santé de l’ensemble de la population

La pandémie à coronavirus a révélé le rôle primordial de la santé publique dans la gestion d’une crise sanitaire. Contrairement aux autres disciplines médicales, la santé publique considère un problème de santé non pas chez un individu malade, mais chez l’ensemble de la population. Chercheur au Centre de Recherche et de Formation en Infectiologie de Guinée (CERFIG), le Pr Abdoulaye Touré a exposé sur la pandémie de Covid 19.

Le Pr Abdoulaye Touré est revenu sur les chiffres de la pandémie de Covid-19 en Afrique. Selon lui plusieurs raison explique le fait que l’hécatombe qui était prévue en Afrique n’a pas eu lieu. ” Des études ont démontré que 7 africains sur 10 ont développé une forme antérieure de Covid, ce qui a immunisé plusieurs personnes” explique t-il. Toutefois précise le Pr Touré selon des résultats de plusieurs recherches il y a eu plus de victimes de coronavirus que les chiffres officiels publiés. « Les chiffres masquent la réalité, à cause notamment du sous-diagnostic dans la plus part des pays” , a-t-il déclaré. 

Pr Adboulaye Toure chercheur CERFIG
Pr Abdoulaye Touré, chercheur au CERFIG

Mauvaise hygiène et retard du diagnostic

Exposant sur la ‘’prévalence et particularités cliniques d’une maladie tropicale en consultation foraine à l’hôpital préfectoral de Boffa : cas de la gale humaine’’, une étudiante a résumé son propos en ces termes : « je dirais que c’est une maladie très fréquente dans notre communauté du fait de la promiscuité, la mauvaise hygiène vestimentaire et alimentaire dans les pays tropicales. Cette maladie accuse un grand retard  de diagnostic du fait du nombre insuffisant de spécialistes dans les structures sanitaires. »

Praticabilité des recommandations

L’autre enjeu à considérer en santé publique est la praticabilité des recommandations. Une mesure pourtant éprouvée ne pourra être appuyée que si elle peut être appliquée, compte tenu de la disponibilité du personnel, des équipements et du financement. L’acceptabilité sociale est aussi à prendre en compte, car l’adhésion de la population visée est essentielle pour assurer l’efficacité d’une mesure de santé publique. C’est un avantage certain pour la santé publique et un acquis pour la population.

« Nous avons vraiment une vision à travers ces journées de santé publique de faire de notre système de santé une référence. Et pour y arriver, nous, professionnels nous devons respecter les recommandations qui découlent de nos différents travaux. En le faisant forcément, nous atteindrons l’efficacité des mesures de santé publique. Tout ceci sera dans l’intérêt de nos populations, qui, en retour, doivent nous aider à bien situer les différents maux dont ils souffrent. Les partenaires techniques et financiers doivent redoubler d’efforts. Cela fera évoluer les recherches et les réflexions », a souligné le Pr Alioune Camara, directeur national du Programme National de Lutte contre le Paludisme.

Des approches pour maîtriser les maladies

Durant ces deux journées, des réflexions ont été faites et des approches ont été trouvées pour mieux comprendre les épidémies et les maladies qui font malheureusement des victimes en Guinée. «Cet espace d’échange permettra de mettre en place un réseau de chercheurs pour prévenir les différentes maladies qui guettent notre pays », a affirmé le Dr Ramadan Diallo, directeur national adjoint de la recherche au Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.

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Dr Ramadan Diallo, directeur national adjoint de la recherche au Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.

Le prochain congrès des Journées Guinéennes de santé publique est prévu les 24 et 25 novembre 2023.

Amadou Dari Diallo

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Oumar Bagou

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