Une mine artisanale a très mauvaise réputation mais elle permet aussi à des milliers de personnes de gagner leur vie. A l’heure du covid-19, des difficultés sont apparues pour ces mineurs de Balato, située à 30 km du chef-lieu de la préfecture de Siguiri. S’il n’y a eu aucun cas confirmé de coronavirus, depuis le début de la pandémie, dans cette mine, certes, la façon de travailler à beaucoup ou les mineurs se sont vus imposer à respecter les gestes barrières. Ibrahima Kanté, chef de la mine de Balato, revient pour Universciences, sur les mesures restrictives, causées par le covid-19.
Hommes, femmes, jeunes et enfants rejoignent la mine artisanale de Balato. Ils ont risqué leur vie pour continuer à se regrouper en masse dans la mine, malgré ce virus qui contamine vite les gens. Des moments difficiles de travail, les miniers en ont connus : obligation du port de bavettes, lavage des mains et distanciation. « Lorsque l’Etat a imposé les mesures barrières, nous avons pris des précautions à la rentrée de la mine. Chaque travailleur se lavait les mains, et portait sa bavette pour avoir accès », a raconté Ibrahima Kanté, chef de la mine artisanale de Balato.
Les activités quotidiennes bouleversées
Avec cet état de fait de venir creuser la terre, à respecter des gestes barrières, des impacts sont survenus dans le travail habituel des mineurs. C’est pour cela qu’ il est arrivé un moment où les creuseurs ont cessé de venir dans la mine. Les activités minières ont beaucoup baissé. « Le covid-19 a changé notre manière de travailler. Lorsque la maladie est apparue, les gens ne fréquentent plus la mine. Les uns se sont déplacés ailleurs et les autres qui sont restés, ont cherché à respecter les mesures sanitaires »,souligne le chef de la mine artisanale de Balato.
Seul Dieu a sauvé les miniers
La mine artisanale étant un lieu où les gens se retrouvent en grand nombre ; comment ces miniers ont pu venir travailler avec ce risque de propagation du virus, qui contamine à la moindre erreur à l’effet de la chaleur, de la toux, ou généralement il est très difficile de se distancer. Pour Ibrahima Kanté, « c’est Dieu qui a préservé de cette maladie. Parce qu’il n’y a eu aucun cas confirmé ici. Tout le monde se porte bien puisqu’aujourd’hui ».
Une volonté pour les miniers à se faire vacciner
L’adhésion à la vaccination est souhaitée par tous les travailleurs de la mine, mais jusqu’à ce jour, aucune mission de vaccination ne s’est rendue dans la mine. Ibrahima Kanté promet de stopper les activités pour des jours, pour permettre aux creuseurs miniers de se faire vacciner : « ici, les gens adhèrent à la vaccination. Les vaccinateurs ne sont pas arrivés dans notre zone. Et quand ils viendront, nous allons passer l’information, afin que tout le monde se vaccine. Même s’il faut arrêter les activités, pendant des semaines, afin qu’on soit épargné de cette maladie ».
Jusqu’à nos jours, aucun cas de covid-19
Tout en respectant les mesures sanitaires édictées par les autorités sanitaires, pour un environnement sécurisé et de protection, les exploitants miniers ont tenu bon jusqu’à maintenant sans aucune détection de cas de covid-19, dans cette zone minière.
Propos recueillis par Aissatou Barry
Décryptage : Amadou Dari Diallo