Le paludisme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle transmise à l’être humain par la piqûre de moustiques infectés par des parasites appartenant au genre Plasmodium. Les moustiques qui piquent sont des femelles appartenant au genre Anophèles. Dans le souci de prévenir le paludisme en période hivernale, le ministère de la santé a récemment lancé la campagne de vaccination par la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS), pour les enfants âgés de 3 à 59 mois.
Le fléau du paludisme afflige la Guinée depuis toujours. Cette maladie débute par une fièvre de 8 à 30 jours après l’infection, qui peut s’accompagner de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un affaiblissement, de vomissements, de diarrhées, de toux. Le paludisme peut être fatal s’il n’est pas traité. Dans certains cas, les globules rouges infectés peuvent obstruer les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau : c’est le neuro-paludisme souvent mortel.
Chaque année la Guinée fait face à une recrudescence des cas
La chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) n’est pas un remède miracle, mais une stratégie préventive efficace. La nouvelle méthode préventive est recommandée par l’organisation mondiale de la santé (OMS) dans les zones où la prévalence saisonnière est forte. Bien que la maladie soit endémique en Guinée, le pays fait face, chaque année, à une forte recrudescence des cas pendant la saison des pluies, qui s’étend de juillet à octobre et correspond à la période de haute transmission de la maladie. « Pour le cas du Centre de Santé urbain de la poudrière à Mamou, 1.496 enfants de 3 à 11 mois et 5.983 enfants de 12 à 59 mois ; pour un total 7.479 enfants ont bénéficié du vaccin. Le type de vaccin est à la base de comprimés qu’on appelle CPS et ces comprimés sont amodia quine, appeler aussi acquis, » précise le Dr Cécé Boniface Loua, infirmier d’État au Centre de Santé urbain de la poudrière.
Après la prise du médicament (CPS) des effets secondaires se manifestent le plus souvent
En ce qui concerne les effets secondaires, chaque organisme dépend d’une personne à une autre. Il ya certains enfants, après la prise de ces produits, leurs parents les ramènent au centre de santé en se plaignant de la montée extrême de la fièvre liée à des effets secondaires mineurs qui sont passagers : corps chauds, vomissures etc. C’est pour cela pour mieux faire comprendre aux parents, comment les médicaments pourraient se manifester à chaque prise le plus souvent, en lieu et place de la campagne de vaccination proprement dite, une autre campagne de sensibilisation a été organisée à l’endroit des familles réticentes. « Il n’ya pas eu de réticence cette fois-ci puisque ce n’est pas la première fois qu’on organise cette campagne de vaccination. Et bien avant la sortie de nos équipes sur le terrain, des messages ont été véhiculés dans les radios, mosquées, églises et sur d’autres places publiques. Par ailleurs, j’invite les parents à se saisir de la situation sanitaire de leur enfant, à chacun d’assainir chez soi et aussi de faire évacuer les eaux stagnantes au moment de ces grandes pluies, » a affirmé le Dr cécé boniface Loua, infirmier d’État au centre de santé urbain de la poudrière.
Un médicament antipaludique durant la période hivernale peut être efficace
Le paludisme demeure un grave problème de santé à l’échelle de la Guinée. Les taux élevés de mortalité et de morbidité imputés au palu sont observés durant la saison des pluies, laquelle est généralement brève. Il a été démontré que l’administration intermittente d’un traitement complet par un médicament antipaludique durant cette période était efficace pour prévenir et réduire le nombre décès dus au paludisme chez les enfants.
M’mah Bangoura