En dépit de la pandémie de coronavirus qui a causé de graves répercussions sur les services de santé publique soignant les maladies ordinaires ; dans d’autres structures sanitaires à travers le pays, les citoyens de la préfecture de Forécariah – 85 km de Conakry- n’ont cessé d’aller se faire consulter si le besoin le nécessite. Pour ce fait rare en cette période de peur liée à la pandémie de covid-19, le Dr Mory Mamoudou Doumbouya, Médecin chef de l’hôpital de Forécariah, répond à Universciences.
A l’hôpital préfectoral de Forécariah, les gens viennent se faire consulter pour les autres maladies. Contrairement à l’année passée, 2021 a enregistré une augmentation des consultations. « Dans le premier semestre de l’année 2020, nous avons eu 6 consultations et dans la même période de 2021, nous avons connu 888 consultations », a rappelé le Dr Mory Mamoudou Doumbouya, médecin chef de l’hôpital de Forécariah.
La peur n’habite les populations
Bien que le CETPI jouxte l’hôpital préfectoral, les populations n’ont pas peur de fréquenter la structure sanitaire ; pour ce faire, la sensibilisation des citoyens aura été forte à l’aide de la radio rurale. « On a eu la chance d’avoir une radio communautaire. Celle-ci a positivement impacté la fréquentation à l’hôpital, parce que nous les personnels de santé, partons à cette radio, pour sensibiliser la population, pour la faire comprendre que ce n’est pas en venant à l’hôpital, qu’on tombe malade, mais c’est en refusant de venir qu’on se complique. Donc les gens ont sûrement compris, actuellement, ils n’ont pas peur d’y venir parce que le CETPI est à côté », a affirmé le médecin chef de l’hôpital de Forécariah.
L’angoisse de chopper le virus dans les structures sanitaires
La crainte de contracter le virus dans les structures sanitaires fait en sorte que les gens préfèrent ne pas les fréquenter. C’est pour cela que des patients attendent beaucoup trop longtemps avant de se présenter, malgré les symptômes et des problèmes de santé sérieux. Le Docteur Doumbouya, tente de rassurer davantage les uns et les autres de venir vers les structures sanitaires : « je crois, c’est une erreur pour eux de penser qu’en venant à l’hôpital, on se contamine. On se contamine généralement dans la communauté, pour venir à l’hôpital. Donc, je les conseille, s’ils ne se sentent pas en bon état, ils ont des signes qui ne sont pas habituels, qu’ils viennent dans les structures de santé, pour se faire consulter. Ça vaut mieux, parce que si on découvre que c’est le covid-19 par exemple, la prise en charge est gratuite à 100% ; que ça soit alimentation ou médicaments. Donc, que la population se mette en tête de ne pas avoir peur de venir à l’hôpital ou dans les centres de santé, parce qu’ils ont peur de la covid-19 ; covid se traite et ça guérie ».
Les centres hospitaliers restent les meilleurs milieux indiqués
Il est important de rappeler que dans les centres hospitaliers, on prend les précautions nécessaires. Les déplacements des patients sont contrôlés et les contacts sont réduits au minimum pour éviter les risques de propagation du coronavirus.
Propos recueillis : Alpha Oumar Bagou Barry
Décryptage : Amadou Dari Diallo