L’avènement de coronavirus à Kindia a entrainé la réticence des populations à fréquenter les structures de santé. Cela a favorisé la baisse des activités dans certains services des structures sanitaires. Par ailleurs, la direction préfectorale de la santé, affirme que le covid-19 n’a pas eu un impact majeur sur la prise en charge des autres maladies mais dans les premiers mois de la crise sanitaire, certains centres de santé ont été confrontés à la rupture de certains médicaments.
Le 16 mai 2020 aura été un jour de panique à Kindia. Pour cause : le premier cas de covid-19 est détecté dans la ville située à 135 kilomètres de la capitale Conakry. Depuis, la population est prise de peur pour ne pas chopper le virus. Du coup, elle devient réticente à fréquenter les structures de santé.
Les gens ont pensé que c’est en allant à l’hôpital, qu’ils pouvaient attraper le virus
« Quand on a parlé de coronavirus à Kindia, tout le monde avait peur. Au départ, les gens pensaient c’est en venant dans les hôpitaux, centres de santé qu’on pouvait attraper facilement le coronavirus. L’habillement des agents de santé faisait peur à certains aussi, d’autres également pensaient que le thermo flash pouvait transmettre la maladie, » souligne le docteur Mory Togba, directeur préfectoral de la santé.
La peur de fréquenter les hôpitaux !
L’évaluation du semestre montre que la consultation prénatale a connu une régression de 86%. Cela explique, la peur qu’avaient les femmes enceintes sur l’usage du thermo flash, une fois dans les centres de santé. Il en est de même pour la planification familiale qui a été de 12% en 2019, mais qui tombe sur les 10% actuellement.
« Il a fallu la sensibilisation en les donnant des kits de lavage des mains pour les faire comprendre et les inciter à fréquenter les structures de santé, » indique le docteur Mory Togba.
Le taux du traitement préventif intermittent pour la protection de la femme enceinte, contre certaines maladies qui étaient à 80% est actuellement à 79%. On note également la rupture de certains médicaments, à cet effet, enfin du semestre.
Par contre, la vaccination des enfants n’a connue aucun changement. La couverture de certaines maladies qui était à 92% est passée à 93%. Le taux d’accouchement dans les centres santé qui était à 24% est en ce moment à 56%.
137 patients alités au CTE de Kindia
En 2019, le nombre de malades du paludisme au premier semestre était de 15.625 pour 20 décès enregistrés. En ce moment, il ya 20. 095 malades recensés. A l’heure actuelle, la ville des agrumes compte 235 patients positifs au covid-19 dont 137 qui sont alités au centre de traitement épidémiologistes de Kindia.
Maimouna Bangoura de retour de Kindia pour l’AJSG