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« Avec le coronavirus, les couvertures médiatiques ne sont pas fréquentes, » affirme le DG de la radio régionale de Kindia

En général, les médias guinéens ont sérieusement été affectés par le covid 19. C’est le cas de la radio régionale de Kindia qui peine à couvrir ses charges notamment les frais de carburants pour le fonctionnement de la station. Une situation que le directeur général explique par la rareté des annonces de mariage, baptême et autres communiqués pouvant générer de revenus pour la station. Mamady Diawara, directeur général de la radio régionale de Kindia s’est prêté aux questions d’Universciences.

Universciences : qu’est-ce que le covid 19 a changé dans le fonctionnement de votre station ?

Mamady Diawara : le covid 19 a eu un impact négatif sur la radio rurale de la Basse Guinée. Avant les communiqués venaient en grand nombre mais puisque avec la maladie, il n’y a pas de réjouissance, de regroupement (baptême, mariage) donc pas de communiqués. Le manque de recette, pose problème et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui même le prix du carburant, on a des difficultés. On a également du matériel de travail à acheter comme les enregistreurs pour remplacer ceux qui sont vétustes mais c’est impossible à les trouver. Avec le covid 19, les couvertures médiatiques, les séminaires  ne sont pas fréquents, c’est ce qui fait qu’on n’a pas du tout d’argent, donc, c’est une conséquence qui affecte sérieusement notre station.

Universciences : et vos journalistes couvraient-ils l’actualité facilement ?

MD : Non, on n’a aussi des difficultés pour réaliser des reportages dans les villages car les  moyens sont réduits. S’il n’ya pas d’argent, on ne peut pas se déplacer.

Universciences : les radios rurales ont pour marque les folklores, comment vous faites actuellement pour réaliser ces émissions très convoitées par votre auditoire ?

MD : qui parle de radio communautaire parle de mobilité. Pour se déplacer maintenant là on n’utilise les motos avec un personnel réduit.  Notre voiture est gâtée depuis. La rurale doit tenir compte des préoccupations des populations au quotidien, ce qui n’est pas le cas en ce moment.

Universciences : comment menez-vous vos activités en ce moment ? 

MD : nous avons des contrats locaux et des contrats qui viennent à travers la direction générale. Donc, ce sont ces contrats et les petits communiqués qui nous permettent de fonctionner.

Universciences : avez-vous un cri de cœur à lancer ?

MD : mon appel, c’est de nous aider à avoir des moyens de déplacements, pour nous permettre de sillonner toutes les localités de la Basse Guinée, car pour l’instant on n’est bloqué à ce niveau. Nous voulons également un émetteur de 1.000 watt ou 500 watt qu’on va placer soit à Kouria ou Mambia pour le relai. Cela nous permettra de couvrir toute la Basse Guinée vu que c’est une radio régionale différente des radios communautaires. C’est cet appel que j’ai à l’endroit des autorités et des bonnes volontés.

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Propos recueillis par Maimouna Bangoura, envoyée spéciale à Kindia 

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Oumar Bagou

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