Réunis à Coyah – 50 km de Conakry, 30 journalistes ont été formés ce vendredi, sur la ‘’couverture des urgences de santé publique notamment Ebola et Covid-19’’. Un moment plein d’échanges et de travaux pratiques.
La journée de ce vendredi 28 mai 2021, commence par un léger exercice sur le statut vaccinal des journalistes participants. Le formateur Jean Traoré, chef d’unité communication et médias à l’ANSS, distribue des petits bouts de carton où chacun doit mentionner s’il est vacciné ou non, tout en donnant les raisons.
Renforcer les capacités des journalistes
Dans le souci de renforcer les capacités professionnelles et rédactionnelles des journalistes en matière de santé publique en général, mais en particulier sur Ebola, cette formation vient à point nommé pour encore mieux former les hommes de médias.
« C’est une formation qui sert un peu à renforcer les capacités des professionnels des médias sur la couverture des urgences de santé publique en général, mais de façon particulière sur la maladie à virus Ebola pour leur permettre de connaitre les différentes phases de la riposte mais aussi les termes techniques afin de renforcer leur compétence dans la rédaction des articles qui concernent la couverture de la maladie à virus Ebola, » explique Jean Traoré, chef d’unité communication et médias à l’ANSS.
L’ANSS et la GIZ visent un objectif
Certes, cette formation se veut un objectif à atteindre ; c’est pour cela sous financement de la GIZ en collaboration avec l’ANSS ont organisé cet atelier de formation. « Le journaliste, plus il est outillé, il devient bon dans ce qu’il fait. Parce que il est très difficile de couvrir les évènements lorsque nous n’avons pas les informations générales, les connaissances basiques sur la maladie, le déroulé, les différents concepts, mais aussi les différentes méthodologies qui sont utilisées. Donc, globalement, c’est de lui permettre d’avoir ce paquet d’information afin que le contenu des articles qui seront rédigés et publiés soit un contenu qui puissent aider les populations apprendre des décisions pour se protéger et protéger leur proche. Mais aussi, c’est pour les fidéliser et créer un cadre de collaboration, en faisant d’eux un support, aux chargés de communication des milieux de la santé, et aux institutions qui apportent les réponses aux urgences de santé publique, dans le cadre surtout de la sensibilisation, » affirme Dr Marcel Ouendeno, conseiller technique à la GIZ.
En période d’urgence sanitaire, la prudence doit prévaloir
Informer en période d’urgence sanitaire n’est pas chose aisée, la prudence doit prévaloir, alors il est important que les journalistes maitrisent les différents sujets, avant de les porter à la connaissance du public pour mieux sensibiliser les populations. Harissatou Sow, animatrice de FIM Santé a dit ceci : « il est très important de savoir qu’en matière d’urgence santé publique, la prudence doit être de mise. Il ne faut pas donner des informations qui ne sont pas vérifiées, ou bien des informations qui sont confuses. D’ailleurs, c’est pour cette raison, qu’on nous a permis ici de savoir, quelle est la différence par exemple, entre les cas. Vous savez qu’il ya des cas confirmés, des cas probables, des cas suspects. Parfois, nous journalistes, on tendance à mélanger tout ; alors qu’il ya une grande différence entre un cas suspect et un cas confirmé. Donc, cette formation nous permet nous-même, d’être bien informer pour mieux informer aussi le public.»
S’informer mieux avant d’informer
Si un atelier de formation est une rencontre où des différents participants mènent collectivement un travail pratique sur un sujet, chacun doit en principe concevoir ou préparer un résumé essentiel pour le partager à qui de droit, de surcroît que l’on soit journaliste. C’est pour cela que Moussa Moise Keita, journaliste à la radio Horizon Fm explique ainsi sa motivation de participer à cette rencontre : « Nous, hommes de médias, nous sommes au premier rang de la sensibilisation des citoyens. Et si nous ne sommes pas bien informer sur les différentes maladies qui sont en train de frapper notre pays, on ne pourra pas donner également de bonnes informations à la population qui vit cette maladie. C’est pour cela que j’apprécie cette formation et je suis heureux d’ y participer. »
Enfin pour une collaboration professionnelle entre l’ANSS et la presse
Au sortir cette formation, les journalistes participants sont désormais attendus sur le flanc de la bonne collaboration avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire, pour aider à véhiculer les principaux messages de santé publique, à servir de support pendant les ripostes et aussi renforcer le réseau de journalistes de la santé.
Amadou Dari Diallo, de retour de Coyah pour l’AJSG