Le Directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’a annoncé au cours d’un point de presse, qu’il a animé ce mardi, 6 juillet 2021. Alors que la pandémie de covid-19 est en net recul en Guinée, les autorités sanitaires renforcent les mesures de riposte pour empêcher l’importation des autres variants qui circulent aussi à travers le monde.
Selon les chiffres officiels, la Guinée n’a que 291 malades hospitalisés aujourd’hui dans les centres de traitement épidémiologiste. Ce qui démontre la baisse considérable du nombre de cas positifs sur le territoire national. Mais l’heure n’est pas au relâchement au niveau de l’ANSS ; puisque ses responsables redoutent une troisième vague de la pandémie, en raison de la circulation de plusieurs variantes plus virulents.
« Pour le moment, on a eu que deux variantes en Guinée : Alpha et Bêta. On a échappé de justesse au variant Gamma qui est en train de faire des ravages en Europe, dans certains pays asiatiques et même en Afrique. Il y a un bateau qui est arrivé à Boffa, le mois passé, avec des Asiatiques, je ne dis pas le nom du pays, mais à bord de ce bateau, il y avait un corps. C’est-à-dire que sur les 21 membres d’équipage, il y a eu un décès et 11 autres étaient positifs. Et quand on a fait le séquençage, on a trouvé que c’était le variant Gamma », a expliqué Dr Sakoba Keita.
La Guinée exposée aux autres variants
Il y a un gros risque que ces variantes ne se retrouvent en Guinée, puisqu’elles circulent dans la sous-région. De fait, la surveillance doit être de mise.
« Heureusement pour nous, cela s’est passé le jour de la fête du ramadan. Ces gens-là étaient au large de Boffa, ils n’avaient pas accosté, donc les autorités guinéennes les ont isolés là-bas. Et après leur période de confinement, ils se sont retournés. Donc s’ils étaient descendus, c’est sûr vous auriez dû compter ce variant-là parmi les populations de la localité », indique le Directeur général de l’ANSS.
Une mauvaise couverture vaccinale, 4%
L’épidémiologiste déplore le délaissement des mesures préventives, notamment le port du masque et la distanciation sociale ; mais aussi le faible taux de vaccination, qui est de seulement 4% en Guinée. Et même ceux qui se sont vaccinés (439.202 personnes), seulement 238.107 ont complété les doses. Les autres n’ont pris que la première dose. Pourtant, souligne Dr Sakoba Keïta, il faut que l’intéressé prenne les deux doses requises. Pour renforcer la couverture vaccinale, l’ANSS prévoit une mesure contraignante.
« Nous allons renforcer le contrôle sanitaire, à partir du mois d’août. Désormais, dans toutes les sorties et rentrées des grandes villes, le pass vaccinal sera exigé pour tout déplacement. Parce que nous cherchons une couverture de plus de 60% des Guinéens ; à commencer par la tête du serpent qui est Conakry. La Capitale à 85% des cas de covid-19 du pays. Donc, les sorties de Conakry, à partir du fin août, vont être filtrées », a laissé entendre Dr Keita.
Pour se déplacer sur le territoire national, le pass vaccinal sera obligatoire dans un mois
« A partir du mois d’août, ceux qui ne sont pas vaccinés ne pourront pas se déplacer en Guinée », prévient le Directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire. C’est sur cette note de prévention à l’endroit des populations que la conférence de presse a pris fin à 11 heures.
Amadou Dari Diallo