Caractérisée par une désorganisation de tous les processus psychiques, la confusion mentale est un état pathologique. Elle représente un trouble neuropsychologique aigu très fréquent. Elle traduit un dysfonctionnement global du système nerveux central. Universciences fait le point sur cette pathologie.
Trouble de l’attention, désorientation temporospatiale, perturbation des opérations intellectuelles complexes, tout ceci se traduit par sans déficit majeur et prédominant d’une fonction corticale supérieure. La confusion mentale représente un trouble neuropsychologique aigu très fréquent. « Il s’agit le plus souvent d’un état aigu, réversible avec le trouble qui l’a fait naître, mais parfois il s’agit d’un mode de début d’une affection non réversible, » explique en préambule le Dr Kandja Coulibaly, neuropsychologue au CHU de Donka.
Causes et facteurs de risque
Les causes sont multiples et parfois difficile à mettre en évidence dont celles neurologiques sont caractérisées par un déficit cortical, notamment dans les lésions de l’hémisphère mineur assorti d’une tumeur cérébrale dans l’hémisphère mineur (hypertension intracrânienne ou épilepsie) ; et aussi les causes psychiatriques qui s’imposent le plus souvent par une psychose puerpérale, un trouble bipolaire, une bouffée aiguë délirante, une modalité réactionnelle du vieillard à toutes agressions. « Les principales causes se répartissent en plusieurs facteurs qui sont : vasculaires, infectieuses, métaboliques, intoxications endocriniennes, résultant directement sur des traumatismes qui font défaut au cerveau, » précise le Dr Coulibaly.
Symptômes
Dès l’inspection, le diagnostic peut être évoqué sur l’aspect du patient. Le visage paraît hébété. La mimique peut être pauvre et en tout cas elle est désadaptée par rapport à la situation. Parfois, elle exprime l’angoisse que ressent le patient. Les mouvements sont variables en intensité, mais paraissent sans but, incohérents. La tenue vestimentaire est négligée, sale, débraillée, traduisant l’inattention et le désintérêt que lui porte le patient. Les propos spontanés sont sans rapport avec la réalité. « Il n’y a pas d’agnosie franche mais le patient peut faire des erreurs de latéralisation, se tromper dans la désignation des parties du corps ou des doigts ou encore présenter un déficit dans l’analyse des images complexes. Il y a des symptômes qui font également partie de la confusion mentale à savoir, l’anxiété parfois, le délire onirique avec hallucinations. Et d’autres symptômes généraux sont souvent associés à des céphalées, des troubles du sommeil, des troubles du comportement alimentaire et sexuel et de la déshydratation, » affirme le spécialiste.
Traitement
Il faut traiter la cause de la confusion mentale tout en mettant en œuvre un traitement symptomatique, puisque la prise en charge d’une maladie comme celle-là peut s’avérer être un stress important pour le patient et son entourage. « La conservation de l’équilibre hydro-électrolytique et surtout le traitement de l’anxiété du patient, » conseille le Dr Kandja Coulibaly.
Amadou Dari DIALLO