C’est dans un réceptif hôtelier que le projet DOPERAUS a été lancé à Conakry, en présence de chercheurs guinéens, africains, des représentants des ministères de la santé, de l’élevage et de l’environnement ; ce vendredi 10 juin 2022.
Initié par le Centre de Recherche et de Formation en Infectiologie de Guinée (CERFIG), pour le renforcement de la fonctionnalité des plateformes existantes en facilitant la cartographie des parties prenantes ainsi leur coordination ; les professeurs Abdoulaye Touré, directeur général du CERFIG, Justin Masumu, coordonnateur de la République Démocratique du Congo du projet DOPERAUS, et leurs partenaires ont jugé nécessaire du démarrage de ce projet pour lutter efficacement contre les zoonoses et de rassembler tous les acteurs concernés pour le bien-être des populations.
Projet ambitieux
Favoriser la réalisation, l’analyse des causes et conséquences des maladies infectieuses émergentes sur le genre et les groupes vulnérables ; renforcer le système de surveillance, d’information et de communication sur les risques ; renforcer les capacités des équipes des plateformes ‘’une seule santé’’ en mécanisme d’investigation pluridisciplinaire, voilà des objectifs à atteindre dans le cadre de ce projet ambitieux.
« Cette initiative va permettre d’appuyer les plateformes ‘’une seule santé’’ dans les 8 régions administratives du pays ciblées par la plateforme dans leur fonctionnement, leur opérationnalisation. Il va également permettre à travers des études, des activités de recherches pour avoir une estimation précise de l’ampleur de certaines maladies infectieuses à potentielle épidémique dans le pays. Et, c’est un projet qui va également contribuer à la formation aussi bien sur le plan académique des jeunes guinéens en santé publique, en microbiologie… Et aussi renforcer les capacités des plateformes une seule santé en épidémiologie et en capacité de prélèvement des échantillons, » a affirmé le Pr Abdoulaye Touré, enseignant directeur du CERFIG, et également l’un des initiateurs du projet.
Renforcer le dynamisme une ‘’seule santé’’ en Guinée et en RDC
Le projet DOPERAUS qui a été financé par le CERDI du Canada vise à renforcer l’approche ‘’une seule santé’’ en Guinée et en République Démocratique du Congo pour une synergie d’action des équipes des ministères de la santé, de l’élevage, de l’environnement… de Conakry, dans les préfectures et jusque dans les villages pour contrôler les maladies ensemble et pour ce faire, « c’est un grand défi, parce qu’il faut avoir d’abord partout des gens là-bas, et il faut avoir des ressources qui devront être partagées. Donc, il faut qu’il y ait la volonté des gens de travailler ensemble. La volonté pour que les gens puissent partager les ressources. La volonté pour que les gens puissent communiquer dès qu’il ya une maladie chez les animaux ; comme actuellement, il ya la maladie de la Grippe Aviaire en Guinée. Vraiment, le projet One Health vise à pousser les gens à collaborer et partager les ressources ensemble, » a fait remarquer le Pr Justin Masumu, coordonnateur de la République Démocratique du Congo du projet DOPERAUS.
Les bons offices de l’OMS Guinée dans la réussite du projet
L’Organisation Mondiale de la Santé Guinée compte servir de passerelle pour la bonne réussite de ce projet entre la Guinée et la République Démocratique du Congo, en apportant un appui technique. « Ce projet DOPERAUS vient à point nommé, parce qu’aujourd’hui il ya plusieurs déterminants sur la santé à savoir l’environnement, la santé animale, et tous ces éléments interagissent sur la santé humaine. Et il est encore temps d’adresser toutes les questions, faire une analyse afin de trouver une approche commune en ce qui concerne l’approche One Health, » a lancé Dr Casimir Manengu, représentant par intérim de l’OMS en Guinée.
Un temps d’épidémies
Le monde étant frappé par un certain nombre d’épidémies et la majorité de celles-ci est d’origine animale et pour mieux les contrôler, il faudra que les différents secteurs de la santé humaine, animale, environnementale, travaillent ensemble pour une sécurité sanitaire bien assurée. Alors, il est impératif que les parties prenantes guinéennes, congolaises, les partenaires techniques canadiens et suisses travaillent dans une franche collaboration pour la réussite de ce projet qui s’étend sur 3 ans.
Amadou Dari Diallo