jeudi 5 décembre 2024 :
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Brouillard dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie à l’heure du covid-19 en Guinée !

Hôtels fermés partout à travers le pays durant un long moment, recours massif au chômage partiel, trafic aérien interrompu… Le secteur du tourisme et de l’hôtellerie est l’un des plus durement touchés par la crise du coronavirus. La reconstruction va donc prendre du temps ! bien que le secteur ait été tétanisé dans son fonctionnement, continu des activités au quotidien, alors que l’on sait qu’il est aussi un pilier de développement d’une nation. Quels sont les priorités des acteurs du secteur ? Mamadou Aliou Barry, directeur national des aménagements touristiques, hôteliers, artisanaux au ministère en charge du tourisme et de l’hôtellerie, a accepté de parler à Universciences, des difficultés auxquelles, le secteur a fait face en cette période de pandémie.

Depuis l’apparition du coronavirus en Guinée, au mois de mars dernier, le secteur du tourisme et de l’hôtellerie a été frappé de plein fouet du fait que les touristes étrangers qui occupent en général les hôtels pour des séjours dans le pays, ont été contraints de ne pas bouger de chez eux, pour éviter de chopper le virus qui court à travers le monde entier. Et cet état de fait a porté un coup sérieux au secteur touristique et hôtelier guinéen qui n’attend que les étrangers pour renflouer les caisses.

L’inactivité des agences de voyage

« Le secteur se porte pas du tout bien. Le tourisme étant un sous ensemble des voyages, et qui dit pas de voyages, cela veut dire simplement, il n’y a pas de tourisme. La fermeture des hôtels et de l’arrêt des vols envers la Guinée, aura contribué à la forte baisse de visites des étrangers dans notre pays. Finalement, il y a l’inactivité des agences de voyages due à la suspension du transport aérien. Cela a eu des répercussions sérieuses dans le secteur, » affirme Mamadou Aliou Barry, à l’entame de l’entretien.

Une chute de 18% à 4%

Bien que le secteur ait connu des chamboulements dans son fonctionnement, cela sous-entend de pertes d’argent enregistrées. « En tout cas du point de vue du taux d’occupation, entre le mois de mars à juin 2020, il ya eu une chute de 18% à 4%, donc cela est assez illustratif des pertes. Dans les conditions normales, un hôtel doit avoir un taux d’occupation supérieur ou égal à 50% pour estimer être rentable, » poursuit-il.

Concernant le personnel dans l’arrêt immédiat du travail, certes, ils sont nombreux à avoir perdu leur emploi ou obliger d’aller en congé technique. « S’il n’ya pas d’activité, il ne peut y avoir de revenus. Quand il n’ya pas de revenus, vous ne pouvez pas payer le personnel. Et cela rajouter, les difficultés liées au payement des charges. Si vous faites travailler quelqu’un pendant que vous n’avez pas d’activité, par conséquent, vous n’avez de revenus, dès qu’il y a une difficulté, la première des choses auxquelles, les entreprises pensent, c’est le renvoi du personnel ou c’est le chômage technique qui contribuerait à l’aide partielle de l’Etat envers les entreprises. Et cela n’est pas évident avec nos Etats qui ont des économies fragiles. C’est pourquoi, les entreprises touristiques et hôtelières ont le besoin de renvoyer son personnel que de le garder, » rajoute le directeur national.

La recrudescence de la pandémie freine l’arrivée des visiteurs étrangers 

Avec la recrudescence de la pandémie dans les pays occidentaux, qui sont les pays pourvoyeurs d’étrangers qui viennent visiter les sites touristiques du pays et apporter un grand taux d’occupation dans les établissements hôteliers, ceci fait douter Aliou Barry, quant à une hausse importante d’emploi dans le secteur.

« Avec cette deuxième vague qui se profile dans les pays émetteurs et la fermeture des frontières extérieurs de l’Europe, il y aura un tarissement de visiteurs internationaux. Et si cette situation continue, ça va impacter négativement, sur l’emploi dans notre pays, » prévient Mamadou Aliou Barry.

Le directeur national des aménagements touristiques, hôteliers et artisanaux termine sur un message d’assurance que l’Etat doit envoyer envers les visiteurs étrangers pour continuer à venir dans le pays : « Nous devons à l’interne, prendre des dispositions utiles, pour rassurer effectivement les visiteurs qui voudraient venir dans notre pays. »

 

Propos recueillis par Mamadou Kindy BAH

Décryptage : Amadou Dari DIALLO

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Oumar Bagou

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