Au cours du mois de septembre, une baisse considérable des cas positifs et des hospitalisations dans les centres de traitements épidémiologiques enregistrée en Guinée. Qu’est ce qui explique cela ? Jean Traoré, le chef de l’unité communication et médias de l’agence nationale de sécurité sanitaire, donne les raisons, à Universciences.
Les dernières semaines du mois de septembre ont marqué fort dans la lutte contre le coronavirus en Guinée. Le virus pourrait être pour bientôt sous contrôle.
«Toutefois, on a constaté par exemple qu’au niveau de la situation épidémiologique, que la tendance de l’indice de positivité au cours des quatre dernières semaines, semaine 34 à la semaine 37, on note une baisse de l’indice de positivité de 50% pendant la période passant de 6 à 3% particulièrement », explique Jean Traoré, le chef de l’unité de communication et médias de l’ANSS, au bout du fil.
Aucune étude certifiant cette décrue du virus
Il n’y a pas d’études qui sont menées pour comprendre réellement le recul du virus, mais seulement, « il faut comprendre l’évolution naturelle des maladies à certaines périodes, le nombre de positivité peut baisser », croit savoir Jean Traoré.
La troisième vague a connu une ascension
Le fait de la vaccination a beaucoup aidé, bien que le cumul des personnes ayant pris leur deuxième dose de vaccin soit à 569.290, cela n’a pas empêché une troisième vague avec son variant Delta.
« La montée extraordinaire des chiffres, ces derniers temps était dû par exemple à la circulation de plusieurs variants notamment le variant Delta, dont le taux de contagion était élevé parce qu’à un moment nous avons fait des études sur 9 échantillons sur lesquelles il ya eu des séquençages, ces 9 étaient tous positives au variant Delta », souligne le chef de l’unité communication et médias de l’ANSS.
L’ANSS se projette à une fin de pandémie
Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, prévoit davantage l’allègement des mesures de lutte contre le covid-19, voire même déclarer officiellement la fin de la pandémie en Guinée, au mois de novembre prochain, avec tous les risques qui encourent, pour preuve, à l’échelle nationale, le pays a une couverture vaccinale de seulement 4%.
« L’allégement qui a été décrété par les autorités est subordonné par le respect des gestes barrières. C’est-à-dire pour accéder aux lieux publics. Soit présenter son pass sanitaire qui peut être sa carte de vaccination, sa carte de guérison ou bien sa carte de prélèvement qui atteste que tu es négatif et aussi les mesures comme le port de bavettes, le lavage des mains à tous les endroits restent en vigueur », précise Traoré.
Continuons à se faire vacciner
Il est à rappeler qu’il est impératif de sensibiliser les populations à se faire vacciner, un moyen sûr qui entre en compte dans la lutte contre cette pandémie. « Le nombre de cas baisse. Il faut alléger et continuer à sensibiliser les gens pour se faire vacciner, qui est aujourd’hui le moins de lutte le plus efficace contre le covid-19 ; mais en plus de la vaccination, il faut aussi que les gens acceptent de continuer de se protéger, c’est fondamental », plaide Jean Traoré, chef de l’unité communication et médias de l’ANSS.
Une baisse considérable des hospitalisations
Selon les chiffres par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le nombre de cas de covid-19 ne cesse de baisser à travers le pays. Le nombre de patients hospitalisés diminue également. « A la date du 30 septembre 2021, nous avons 494 personnes hospitalisées », confirme Jean Traoré.
Propos recueillis par Alpha Oumar Bagou BARRY
Décryptage : Amadou Dari Diallo