Ouverture aujourd’hui de la COP24 à Katowice, en Pologne. La 24 ème édition du sommet mondial du climat réunis prés de 20milles personnes venues du monde entier qui vont discuter pendants les deux prochaines semaines de l’avenir climatique de l’humanité. La COP 24 s’ouvre dans un contexte d’interrogations et de pessimisme ambiant alors que les enjeux sont énormes.
La Cop 24 qui se tient à Katowice (Pologne) se tient dans un contexte alarmant pour le Climat. La planète se réchauffe, les catastrophes se déchainent. Dans un rapport publié en Octobre, le GIEC appel à un sursaut mondial car le réchauffement plantaire risque de dépasser les 3°C d’ici 2100 avec des conséquences irréversibles pour l’humanité. L’hémisphère nord a connu des grosses inondations et des sécheresses sans précédent qui ont provoqué des incendies de forêts dévastateurs. La Guinée, a connu cette année une forte perturbation pluviométrique qui a énormément affecté les rendements agricoles et les pâturages pour les animaux. Le pays a également enregistré une forte année de chaleur.
Les 197 pays signataires vont discuter pendant 2 semaines de trois points majeurs à savoir : les règles d’application de l’accord de Paris pour le rendre opérationnel à partir de 2020, élever l’ambition climatique et
renforcer la solidarité internationale face aux transformations en cours et à venir.
Une impression de vide palpable
Trois ans après l’élan d’optimisme des accords arrachés à Paris lors de la
COP21, c’est en effet un coup de froid et un pessimisme qui prédominent ici.
Les ONGs et les officiels ne s’en cachent pas vraiment, l’élan semble brisé.
Vide politique, vide de leadership après le retrait des Etats-Unis il y a deux ans. Le choix même d’organiser cette 24 eme édition à Katowice, bassin minier important pour les usines à charbon très polluantes, est perçu comme une provocation. Certains ont pensé boycotter les rencontres. La COP23 s’était clôturée l’année dernière sur un gout d’inachevé, avec le sentiment d’avoir reculé malgré quelques mesures budgétaires annoncées.
L’urgence climatique n’a pourtant été jamais aussi médiatisée. Selon le GIEC le scénario du réchauffement contenu à 2°C semble peu plausible à moins de changer radicalement les politiques et les comportements.
Résultat attendu, un « Rule book » pour démarrer les actions
Au sortir de cette conférence l’humanité devrait disposer d’un « Rule book » ; c’est-à-dire une feuille de route qui définit les règles de transparence pour l’octroi des financements du fond vert destiné à financer les projets de réduction de gaz à effet de serre et les solution d’adaptation.
Pour la Guinée, la Contribution Déterminée Nationale (CDN) prévoit de 13%
ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Les besoins de financement
sont estimés à prés de 7milliards de dollars. Un dernier point, les délégations africains se plaignent du manque d’hébergements et des difficultés pour obtenir leur visa. La COP dure jusqu’au 14 décembre prochain. Nous suivrons pour vous le sommet et la délégation
guinéenne qui est représentée par le ministère de l’environnement, les
organisations de la société civile entre autres.
Aissatou BARRY, Katowice, AJSG