La Guinée a célébré ce 14 Novembre la Journée mondiale de la lutte contre le diabète à l’hôpital national Donka. Cet événement révèle l’importance de sensibiliser la population à cette maladie chronique quand on sait que le diabète affecte un grand nombre de personnes à l’échelle mondiale et représente une préoccupation majeure pour la santé publique en Guinée où sa prévalence atteint 6,5 %.
DENK Pharma, en collaboration avec le service d’endocrinologie, de diabétologie et maladie métabolique, a organisé une campagne gratuite de dépistage du diabète pour aider les populations nécessiteuses à se faire dépister. Selon le Dr Denis Bernard Raiche, administrateur général de l’hôpital national Donka « la prévalence du diabète a atteint 6,5 % ici en Guinée. Ce qui est très important, c’est qu’une de nos missions au niveau de la santé publique est de dépister les maladies chroniques »
Ces maladies non dépistées peuvent avoir des conséquences graves sur la santé. « Prévenir le diabète, tout comme l’hypertension artérielle, c’est un message d’espérance qui vise à augmenter l’espérance de vie des populations » précise le Dr Denis.
Il a également insisté sur la nécessité d’une détection précoce des symptômes du diabète : « Si vous avez des symptômes comme une soif excessive, une faim constante, une perte de poids malgré une alimentation normale, une fatigue inhabituelle ou une perte de sensibilité dans les doigts ou les mains, il est crucial de venir à l’hôpital national Donka pour vérifier votre glycémie », dit-il.
La journée a été marquée par diverses interventions médicales, des consultations gratuites et de distribution de médicaments aux patients. Le Dr. Raiche a précisé que cette journée n’aurait pas été possible sans l’apport de leurs précieux partenaires, y compris des compagnies pharmaceutiques et l’Association des étudiants en médecine de Guinée.
Mari Sylla venue accompagner mon mari, qui est malade depuis dix ans, se plaint de la cherté des médicaments. « J’ai appris cette nouvelle hier à la radio, et j’ai aussitôt décidé de l’envoyer en consultation. Le médecin qu’il a vu a promis qu’il serait hospitalisé ici. Mon mari est gravement malade, et moi-même, je souffre de tension élevée et aimerais également être consultée et prise en charge. Les médicaments coûtent entre 400 000 et 500 000 francs guinéens, ce qui est très cher. »
A la suite de Mari Sylla, une autre patiente Aïcha Camara témoigne de la cherté de la prise en charge du diabète et plaide pour plus d’assistances de la part des autorités sanitaires.
« Nous avons entendu que, pour cette journée mondiale, les médicaments sont gratuits. C’est pour cette raison que nous sommes venues, car les médicaments sont très chers, et nous ne travaillons pas. Certaines d’entre nous ont même perdu leur mari, et il n’y a aucune assistance disponible. Nous prions les autorités de nous aider à obtenir les médicaments nécessaires ».
Ces témoignages de Mari Sylla et de Aïcha Camara reflètent la réalité de nombreux patients confrontés à des coûts élevés pour le traitement de maladies chroniques comme le diabète en Guinée.
Les autorités sanitaires espèrent à travers cette journée de sensibilisation et de dépistage à l’hôpital national de Donka permettre de renforcer la prise de conscience sur l’importance de prévenir et de gérer le diabète, tout en offrant des services médicaux à ceux qui en ont le plus besoin.
Mansa Moussa Mara, Mamadou Kindy Bah