La Société Guinéenne de Dermatologie a célébré, ce samedi 7 septembre, la Journée mondiale de la santé de la peau à la Cité Solidarité de Taouyah. À cette occasion, des campagnes de dépistage et de prise en charge gratuite des patients atteints de la gale ont été organisées.
Devant les autorités de la commune de Ratoma, le président du comité d’organisation, Pr Mohamed Maciré Soumah, a rappelé les objectifs de cette journée : sensibiliser la population et améliorer l’accès aux soins dermatologiques. Instituée en 2003, cette journée vise à promouvoir la santé de la peau pour tous, à travers la sensibilisation, l’amélioration de la compréhension des problèmes cutanés, et le plaidoyer pour un accès équitable aux soins dermatologiques. C’est dans cet esprit que la Société Guinéenne de Dermatologie, Cosmétologie et Pathologies Sexuellement Transmissibles (SOGUIDERM), répondant à l’invitation de la Ligue Internationale des Sociétés de Dermatologie (ILDS) et de la Société Internationale de Dermatologie (ISD), a célébré cette journée avec une campagne de dépistage et de prise en charge gratuite de la gale dans la cité légendaire de Solidarité de Taouyah.
La gale, une maladie négligée
Parlant des dangers de la gale, le président du comité d’organisation a évoqué cette maladie trop souvent négligée dans les milieux sociaux défavorisés : « La gale, reconnue comme une maladie tropicale négligée, est très fréquente dans notre contexte et sévit de façon endémique dans ces milieux, avec des répercussions importantes sur la qualité de vie des personnes atteintes. »
Des patients diagnostiqués et pris en charge
Lors de cette journée, la SOGUIDERM a procédé à des consultations de patients atteints de diverses maladies de la peau, avec une prise en charge gratuite des cas de gale. Les patients ont également reçu des médicaments pour les aider à guérir. « Cette campagne nous permet de diagnostiquer les maladies de la peau en général et particulièrement les cas de gale dans cette cité, avec une prise en charge gratuite. C’est une manière pour nous, membres de la SOGUIDERM, d’exprimer notre solidarité aux habitants de cette cité, que nous remercions pour leur hospitalité », a précisé Pr Mohamed Maciré Soumah.
Des patients satisfaits
Dès le matin, de nombreux patients ont été diagnostiqués et traités. Après une consultation, durant laquelle ils sont interrogés sur leurs symptômes, ils se rendent dans une salle où les médicaments leur sont remis. « J’avais remarqué des boutons apparaître sur mon corps. Le docteur m’a donné un médicament efficace et m’a conseillé de commencer immédiatement le traitement », témoigne Barry Mamadou Saliou.
Pour prévenir les maladies de la peau, les médecins ont conseillé aux patients de maintenir un environnement propre. « Nous remercions SOGUIDERM d’avoir pensé aux personnes handicapées. J’ai reçu des médicaments et des conseils pour rester propre et veiller à la propreté de mon environnement », a déclaré Sidibé Kèlèfa.
Le dépistage, seul moyen d’éradiquer la maladie ?
Le président du comité d’organisation a également formulé quelques recommandations pour prévenir la gale : « Se gratter n’est pas un sport. Lorsqu’on se gratte, c’est qu’il y a un problème sous-jacent. La gale est une maladie extrêmement contagieuse. Si un membre de la famille est infecté, toute la famille risque de l’être aussi. Si une personne est dépistée, il faut soigner non seulement le patient, mais aussi son entourage et son environnement afin d’éradiquer la maladie », a recommandé Pr Mohamed Maciré Soumah.
Mansa Moussa Mara