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Les protocoles thérapeutiques des cancers prioritaires mis en avant lors des 3èmes journées de la SOGUICAN

Les protocoles thérapeutiques des cancers prioritaires mis en avant lors des 3èmes journées de la SOGUICAN

Les troisièmes journées de la Société guinéenne de Cancer (SOGUICAN) se sont tenues les 1er et 2 août 2024 à Conakry. Cette rencontre a connu la participation des professionnels de santé, spécialistes de divers domaines pour discuter des enjeux liés aux maladies cancéreuses.

Ce congrès a réuni plusieurs participants venant de la Guinée, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. En tout, ce sont dix (10) sessions variées et 6 communications libres, effectuées par des cancérologues, des gynécologues. Le président de la Société guinéenne de Cancer (SOGUICAN) a rappelé les enjeux liés aux maladies cancéreuses.

« Cette année, nous nous concentrons sur la chirurgie des cancers féminins, le VIH, et les protocoles thérapeutiques des cancers prioritaires dans notre pays », a déclaré Pr Bangaly Traoré.

Les protocoles thérapeutiques au cœur des discussions

Parlant du traitement du cancer, le président de la SOGUICAN évoque plusieurs moyens de traitement de cette maladie. Selon lui,un cancer peut être guéri de plusieurs façons : soit par chimiothérapie, radiothérapie, ou chirurgie. Mais les meilleurs traitements sont la combinaison de ces différents traitements. En chirurgie, elle peut intervenir à plusieurs niveaux. « Si on ne respecte pas les principes de base, on risque de ne pas atteindre les objectifs et de se mettre en difficulté dans la prise en charge, ainsi que les autres collègues, qui, dans le cadre de la multidisciplinarité, doivent pratiquer la chimiothérapie, entre autres », dit-il.

L’importance des registres de cancers pour une meilleure prise en charge

Plus loin, Pr Sidy Ka, l’un des participants venus du Sénégal, ajoute qu’il existe des registres de cancers essentiels pour la veille sur ces maladies. « Chaque pays devrait établir un registre des cancers pour suivre les cas et la mortalité, ce qui aide à prendre des décisions sur la lutte contre la maladie. Dans les pays défavorisés, les registres sont souvent inexistants ou incomplets, et il est donc nécessaire d’investir dans des registres hospitaliers pour améliorer les données disponibles », explique Pr Sidy Ka, panéliste.

Cancer du sein en Guinée, un défi de diagnostic et de traitement

Le cancer du sein est le cancer le plus courant dans le monde et la première cause de mortalité imputable cette maladie chez les femmes. Il touche de façon disproportionnée les pays à revenu faible et intermédiaire. L’Initiative mondiale contre le cancer du sein met tout en œuvre pour faire reculer la mortalité due à cette maladie de 2,5 pour cent par an, ce qui, en vingt ans, pourrait sauver 2,5 millions de vies. En Guinée, des statistiques indiquent que les femmes consultent à un stade avancé de la maladie. Ce qui rend complexe le traitement du cancer chez les patients.

« Le cancer du sein est souvent diagnostiqué à un stade avancé en raison de consultations tardives. Les facteurs pronostiques liés au délai de consultation rendent le tableau plus sombre et limitent l’efficacité des traitements, même chirurgicaux. Ce cancer est le plus fréquent mondialement et chez les femmes dans notre pays, où environ 60 % des patientes se présentent déjà à un stade avancé, nécessitant souvent des soins palliatifs. Entre janvier 2022 et janvier 2024, 20 cas de cancer du sein ont été enregistrés, dont seulement 14 ont pu bénéficier d’une chirurgie », explique le Dr Bangoura Mohamed Saliou.

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Recommandations utiles et indispensables

Consulter dès l’apparition d’une boule dans le sein est crucial pour la détection précoce du cancer du sein. Cette détection précoce augmente considérablement les chances de succès dans le traitement. Les boules dans le sein, bien qu’elles ne soient pas toujours cancéreuses, peuvent indiquer la présence de tumeurs malignes. Elle permet non seulement d’identifier les cancers à un stade où ils sont plus facilement traitables, mais aussi de mettre en œuvre rapidement les soins appropriés, maximisant ainsi les chances de guérison et de survie à long terme.

« Il est recommandé de consulter dès l’apparition d’une boule dans le sein et, à partir de 40 ans, de faire un dépistage régulier même en l’absence de masse visible, car des micro-calcifications peuvent également indiquer un cancer.

 Ainsi, le dépistage précoce, à la fois par auto-examen et par mammographie régulière, est une stratégie essentielle pour réduire la mortalité liée au cancer du sein », recommande le Dr Bangoura Mohamed Saliou, panéliste.

Ces trois journées consacrées à la cancérologie ont permis au Programme National de Lutte Contre le Cancer (PNLCC) de dévoiler les protocoles thérapeutiques pour les dix cancers prioritaires en Guinée.

Mansa Moussa Mara

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Oumar Bagou

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