De Kankan à Siguiri, en passant par Mandiana et Kérouané, la conviction des populations est la même : « il n’y a pas de covid-19 ici ». La grande majorité ne croit pas en l’existence de la pandémie. Sauf que plus de 700 cas confirmés auront été enregistrés dans la région ; de même un effort de couverture vaccinale de 6% a été déjà acquis. Pour plus de détails sur la situation épidémiologique de la région, Dr Mohamed Sacko Sylla, directeur régional de la santé de Kankan, s’est confié à Universciences.
La région administrative de Kankan a de quoi à donner comme situation épidémique, malgré que l’épisode du coronavirus ne soit toujours pas terminé. Le directeur régional de la santé, Dr Mohamed Sacko Sylla revient sur les statistiques du moment : « La situation actuelle de covid-19 à Kankan, depuis mars 2020, jusqu’à maintenant, nous avons pu enregistrer 784 cas confirmés, dont 687 guéris, et 21 décès. Et présentement, nous avons 2 cas hospitalisés au CTEPI urbain, 5 cas à Siguiri et 3 cas à Mandiana ».
Délaissement total des gestes barrières
A la question de savoir qu’est ce qui a conduit les autorités sanitaires de la région à un résultat de recul du virus dans les populations, le directeur régional de la santé table sur la sensibilisation qui a été déployée. Selon lui, au début de la pandémie, les populations respectaient les mesures sanitaires ; malgré qu’actuellement, les gens s’en foutent des gestes barrières. « Au niveau de la population, il y a un délaissement total des gestes barrières », reconnaît le directeur régional de la santé, bien que dans d’autres structures publiques et privées, les gestes pourraient être respectés.
Redoubler d’efforts pour atteindre les 30%
Même si la vaccination au niveau de la région a un faible taux de personnes vaccinées, loin d’atteindre l’objectif de l’Agence nationale sécurité sanitaire (ANSS), à avoir une couverture vaccinale de 30% ; d’ici à la fin de l’année, les autorités sanitaires ont quand même, réalisé un taux de 6%.
« La vaccination a beaucoup porté fruit ; la population a beaucoup à se faire vacciner. C’est ce qui a beaucoup diminué les cas confirmés dans nos structures. Mais nous avons une prévalence assez basse, par rapport à ce que l’ANSS, nous demande d’atteindre 30% en fin décembre. Bien que les vaccins soient disponibles, nous continuons la sensibilisation pour que les gens viennent se faire vacciner. Nous allons commencer à faire vacciner dans les lycées et dans les universités. Au total, nous avons 84.441 personnes vaccinées dans la région, sur une population cible 1.180.834 personnes », a expliqué Dr Sylla.
Trois types de vaccins utilisés dans la région
Il est important de rappeler les vaccins utilisés à cet effet dans la région, pour injecter les populations, nous avons les vaccins, Astrazeneca, Johnson Johnson et Sinovac », a affirmé Dr Mohamed Sacko Sylla.
Des effets secondaires constatés
Certes, 366 cas d’effets secondaires ont été notifiés, depuis la campagne de vaccination a été lancée. Malgré ceci, les populations ont le devoir d’aller se faire vacciner pour contribuer à l’éradication du virus.
Propos recueillis par Aissatou Barry
Décryptage : Amadou Dari Diallo