jeudi 5 décembre 2024 :
La Guinée célèbre la semaine nationale de la recherche scientifique sous le signe de la résilience et de l’ambition
VIH/SIDA : l’OMS appelle à une mobilisation pour l’égalité des droits et la fin de l’épidémie
Survivre du cancer en Guinée, les défis et l’espoir d’une réintégration sociale
COP29 : un accord de 300 milliards de dollars jugé insuffisant
COP29 : La Guinée appelle à la préservation et à la valorisation durable du massif du Fouta Djallon
Mangroves en Guinée : un écosystème vital menacé

COP29 : un accord de 300 milliards de dollars jugé insuffisant

Un accord de 300 milliards de dollars a finalement été conclu à Bakou ce dimanche, après de longues heures de négociations. Les pays développés se sont engagés à mobiliser cette somme en faveur des pays en développement pour financer leur adaptation et leur lutte contre les effets du changement climatique, même si ces derniers réclamaient plus. 

Les négociations ont été particulièrement tendues en marge de la Conférence sur le climat. Après deux nuits de prolongation, un consensus a finalement été trouvé. Cet engagement porte sur le versement annuel de 300 milliards de dollars par les pays riches aux pays en développement à l’horizon 2035, afin de les aider à s’adapter aux changements climatiques. 

Un coup de pouce par rapport à l’année dernière 

Cet engagement représente une hausse significative par rapport à l’engagement précédent, qui était de 100 milliards par an.  Ce nouvel objectif financier sur le climat vise à aider les pays à protéger leurs populations et leurs économies face aux catastrophes climatiques, « cet accord permettra de maintenir le boom des énergies propres et de protéger des milliards de vies. Il aidera tous les pays à partager les énormes avantages d’une action climatique audacieuse : plus d’emplois, une croissance plus forte, une énergie moins chère et plus propre pour tous. Mais comme toute police d’assurance, il ne fonctionne que si les primes sont payées en totalité et à temps », a déclaré  Simon Stiell, Secrétaire exécutif de l’ONU sur les changements climatiques. 

Des ressources multiples 

Les fonds proviendront de sources multiples : publique, privée, ou banque de développement. Cependant, ce point a suscité des divergences. Car les pays du Sud tenaient à éviter des prêts qui risquent d’alourdir leur dette. Ils espèrent que d’ici là, le monde verra mieux l’intérêt de payer pour éviter les catastrophes encore plus destructrices qu’aujourd’hui. 

Un accord jugé insuffisant par plusieurs pays

Pour certains acteurs, cet engagement reste en deçà des attentes. Ali Mohamed, chef des négociateurs du groupe africain, a exprimé sa déception, « Nous quittons Bakou en sachant que nous avons réalisé des progrès dans certains domaines, mais que ce que nous avons réalisé est loin d’être ce que nous espérions », déclare-t-il.  

De son côté, L’Inde a vivement critiqué l’accord, affirmant que l’Azerbaïdjan, pays hôte, n’avait pas tenu compte de ses préoccupations. « Le montant qu’il est proposé de mobiliser est terriblement faible. C’est une somme dérisoire », a déclaré Leela Nandan, une représentante indienne. Elle a également dénoncé le fait que la présidence azerbaïdjanaise lui a refusé la parole avant l’approbation finale du texte. « L’Inde s’oppose à l’adoption de ce document », a-t-elle indiqué. 

En France, le texte a également été mal accueilli. La Ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a qualifié l’accord de « décevant » et « pas à la hauteur des enjeux ». Elle a critiqué une « absence de leadership » de la présidence azerbaïdjanaise, précise France 24. 

« Si nous rentrons chez nous avec 300, et que nous disons que les pays développés prennent les devants, c’est une insulte à ce que dit la convention », a fustigé Nkiruka Maduekwe, responsable du Conseil national sur le changement climatique au Nigeria.

Cependant, le montant convenu reste largement inférieur aux 1 300 milliards réclamés par les pays vulnérables, et ce n’est qu’un engagement, son respect constitue le principal défi.

Ibrahima Sory Bah

Partagez l'Article
Facebook
Twitter
LinkedIn
Telegram
WhatsApp
Email
Oumar Bagou

Oumar Bagou

Autres articles

Pèche

Élevage

INTERVIEWS

WEB RADIO

GalErie

Suivez-nous