En marge de la 29ème Conférence des Parties (COP 29) qui se tient à Bakou, Djami Diallo, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de la Guinée, a pris part à la 20ème session ordinaire de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE), où elle a insisté sur la préservation et la restauration du massif du Fouta Djallon.
Cet événement a réuni les principaux décideurs africains en matière d’environnement pour discuter des priorités stratégiques du continent face aux défis globaux, notamment le changement climatique. Lors de cette rencontre, le Groupe des Négociateurs Africains a présenté l’état des discussions en cours, avec un focus particulier sur la problématique du financement climatique. Les ministres présents ont ainsi échangé sur les orientations à adopter pour défendre les intérêts de l’Afrique dans les négociations internationales.
Dans son intervention, Djami Diallo a mis en avant une priorité environnementale majeure pour l’Afrique : la préservation et la restauration du Massif du Fouta Djallon, un écosystème clé pour le continent. Elle a souligné le rôle crucial de ce massif, situé en Guinée, en tant que réservoir hydrique stratégique pour l’Afrique de l’Ouest, abritant une biodiversité unique et jouant un rôle vital dans l’équilibre écologique régional.
La Ministre a plaidé auprès de ses homologues africains pour un soutien renforcé en faveur de la Guinée dans ses efforts visant à protéger ce patrimoine naturel commun. Elle a également insisté sur la nécessité de mobiliser des financements adaptés pour valoriser durablement le Massif du Fouta Djallon, véritable poumon écologique du continent.
Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable réitère son engagement à représenter la Guinée sur la scène internationale, en défendant des solutions durables et inclusives pour répondre aux défis environnementaux. Cette participation à la CMAE marque une étape importante dans les efforts déployés pour garantir un avenir respectueux des écosystèmes et des populations en Afrique.
En rappel, le Massif du Fouta Djallon, surnommé le « Château d’eau de l’Afrique de l’Ouest », est une région clé pour l’hydrologie de la sous-région, fournissant les sources de grands fleuves tels que le Niger, le Sénégal et la Gambie. Le Massif du Fouta Djallon, source de plus de 8 000 cours d’eau, nourrit en eau potable et irrigation une grande partie de l’Afrique de l’Ouest. Riche en biodiversité, le Massif du Fouta Djallon constitue un immense réservoir de diversité biologique à protéger et à préserver, car il abrite de nombreuses espèces végétales et animales, dont certaines sont considérées endémiques.
Cependant, le Massif fait face à une dégradation accélérée due à l’agriculture sur brûlis, à la réduction des temps de jachère, aux coupes abusives de bois, et à la dégradation considérable du couvert végétal.
Ibrahima Sory BAH