Le VIH/SIDA reste un défi majeur pour la santé publique à travers le monde. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, célébrée ce 1er décembre le thème « suivons le chemin des droits, notre santé, nos droits » met l’accent sur l’égalité et la justice sociale comme piliers pour éradiquer cette épidémie d’ici 2030.
En Guinée, environ 126 000 personnes vivent avec le VIH, avec une prévalence de 1,5 % au sein de la population générale à en croire l’organisation mondiale de la santé. Les femmes, en particulier, sont fortement touchées, et la capitale Conakry demeure l’épicentre de l’épidémie. Malgré ces chiffres préoccupants, des avancées significatives ont été enregistrées. Le pays dispose de 487 sites offrant des antirétroviraux et de nouveaux modèles de distribution, incluant des approvisionnements trimestriels ou semestriels pour les patients stables, facilitant l’accès aux traitements. Toutefois, la stigmatisation, le faible dépistage et le manque de sensibilisation freinent encore les progrès.
L’épidémie continue de peser sur les plus vulnérables en Afrique.
Sur le continent africain, qui concentre 60 % des cas mondiaux de VIH, l’épidémie constitue toujours une urgence sanitaire. Chaque semaine, 4 000 jeunes femmes et adolescentes contractent le virus, reflétant des inégalités flagrantes dans l’accès à la prévention et à l’éducation sexuelle, selon l’agence onusienne de lutte contre le SIDA, ONUSIDA. Les enfants sont particulièrement vulnérables, laisse entendre ONUSIDA : « toutes les cinq minutes, un enfant meurt du VIH. »
Ainsi, l’amélioration de l’accès aux traitements pédiatriques reste une priorité. Actuellement, à peine la moitié des enfants vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement adéquat.
Atteindre l’objectif d’élimination d’ici 2030
À l’échelle mondiale, 39,9 millions de personnes vivent avec le VIH en 2024, et une personne meurt chaque minute des suites du sida selon les chiffres de L’OMS. Bien que des progrès aient été réalisés grâce à l’accès élargi aux traitements et aux campagnes de sensibilisation, des défis subsistent. La stigmatisation sociale, la résistance au traitement et les inégalités dans l’accès aux soins freinent encore les efforts.
Les femmes vivant avec le VIH sont également six fois plus exposées au risque de développer un cancer du col de l’utérus lié au papillomavirus humain (HPV). Ces statistiques rappellent l’urgence de concentrer les efforts sur des solutions globales et inclusives.
Un appel à l’action mondiale
Pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’OMS appelle les gouvernements, les organisations et les communautés à agir sous le thème « suivons le chemin des droits, notre santé, nos droits ». Ce message souligne l’importance de défendre les droits humains pour surmonter les inégalités qui entravent l’élimination de l’épidémie.
Avec une volonté collective et des ressources soutenues, la communauté internationale peut atteindre l’objectif ambitieux mais réalisable d’éliminer le sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.
Mamadou Kindy Bah