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 Réouverture des lieux de loisirs : “on est partagé entre la joie et l’inquiétude…” Aboubacar Condé, manager général de 224 LOUNGE

En arrivant au 224 LOUGE, ce jeudi 01 octobre, 17 heures 40, nous avons vite compris que la fête des grands jours n’a pas repris de plus belle. Dans la boîte, la sonorisation assure de la bonne ambiance, avec des variétés musicales en vogue. Pas du monde du tout, seulement, un groupe de jeunes filles dansant autour de leur table garni de jus de boissons. Au bout de 2 heures d’attente, Aboubacar Condé alias siks ‘’détendu, souriant’’ l’homme avec qui, nous avons rendez-vous, arrive en m’interpellant de la main. Salutations, petite échange… Le manageur général de 224 LOUNGE de Lambandji parle à Universciences de la reprise du show, les mesures barrières, du personnel de la structure, l’effet du long repos sur le matériel de la sonorisation, avec une aisance particulière. Interview.

Universciences : 224 LOUNGE a rouvert ses portes au grand public, suite à l’ordonnance présidentielle du 22 septembre dernier. Les tenanciers des lieux de loisirs et de rencontres sont partagés entre joie et inquiétude alors que le virus circule toujours. Quelle est votre réaction ?

Aboubacar Condé : nous sommes partagés entre les deux. La joie parce qu’il ya eu une reprise, voilà c’est bon. Mais l’inquiétude, c’est au niveau de la pandémie, parce qu’en temps normal, nous avons l’habitude de recevoir 300 personnes. Mais nous recevons 100 personnes pour mesure de sécurité, des fois, à la rigueur, 150 personnes qui puissent avoir une place libre dans chaque côté. On fait plus le plein comme nous le faisions avant et l’entrée n’est pas si évidente aussi. Quand c’est plein, il y a un revenu plus considérable. On est en tous cas content de la reprise ; avec nos appareils qui ont chômé, pendant 7 mois déjà, ils ne fonctionnaient pas ; cela faisait qu’on venait pour contrôler, réinstaller les appareils ; avec l’hivernage, s’ils ne se chauffent pas, vous voyez ce que cela donne ; les employés étaient à la maison. DIEU merci ! On recommence petit à petit avec les mesures barrières.

Universciences : quelles sont les mesures que vous avez prise pour éviter des cas de contamination au covid-19 ?

AC : vous avez remarqué à la porte, il y a un kit sanitaire pour se laver les mains en rentrant et  en sortant. Le fait de diminuer le nombre de gens qu’on recevait rentre en compte.

Universciences : le port du masque et la distanciation physique restent des restrictions en vigueur dans les lieux de distraction aussi. Comment faites-vous pour obliger les clients à les respecter ?

AC : il y a une obligation en quelque sorte, mais chez nous, comme ce sont des personnes responsables qui viennent, ils savent déjà la gravité de la maladie. On ne les oblige pas, ils viennent avec le masque de peur d’être contaminé. Tout en évitant les risques. Les clients sont imprégnés de la situation. Donc on n’a pas de difficulté à ce niveau.

Universciences : faire la fête jusqu’au bout de la nuit est impossible pour le moment. Parce que vous êtes obligé de fermer à minuit, pour respecter le couvre-feu. Quels sont vos sentiments par rapport à cette mesure bien que l’on sait la majorité des visiteurs viennent tard dans la nuit pour se divertir ?

AC : Effectivement. Cela fait baisser toujours les chiffres. Mais on fait tout pour respecter ce qui a été dit dans l’ordonnance présidentielle.

Universciences : comment vous comptez rattraper ce vide qui s’était installé durant des mois en matière de pertes d’argent ?

AC : On se remet à la clientèle, parce qu’il n’y a pas d’autre alternative. On espère que ça ira.

Universciences : vous reprenez les activités difficilement. Est-ce que vous avez bénéficié de mesures d’accompagnement de la part des autorités administratives du secteur ?

AC : non. On n’a rien reçu ; absolument rien.

Universciences : avec cette situation difficile de redémarrage de vos activités, les prix de vos menus resteront comme d’habitude ou bien vous allez les revoir pour plus de bénéfice ?

AC : Les prix restent intacts. Il ya des remises par rapport à la consommation que nous faisons pour les clients à longueur de temps. On s’adapte à la situation. Augmenter les prix avec cette crise, contribuerait à faire fuir les clients.

Universciences : comment avez-vous géré le personnel pendant cette longue fermeture ?

AC : en ce qui concerne la gestion du personnel, ça été très dur. Et jusqu’à présent on ne s’en remet pas, parce que, il faudrait venir en aide à ces gens qui ont aussi des familles respectives. Nous avons géré à 50% juste pour 3 mois, et on pouvait plus continuer.

Universciences : avez-vous enregistrez des départs en vie humaine ?

AC : pas du tout. Bien que tout le personnel n’a pas encore repris le travail.

 

 

Propos recueillis par Amadou Dari Diallo

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Oumar Bagou

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