Les Journées Scientifiques de la Plateforme de Recherche Internationale en Santé Mondiale (PRISME-Guinée) se sont tenues à Conakry les 21 et 22 octobre, réunissant chercheurs, universitaires et partenaires internationaux autour des grands enjeux de santé mondiale. De l’ouverture conduite par le ministère de la Santé à la clôture présidée par le ministère de l’Enseignement supérieur, l’événement a illustré la vitalité croissante de la recherche guinéenne.
Un tournant majeur pour la recherche en santé publique
Lancée sous l’égide du ministère de la Santé, cette première édition des Journées Scientifiques de PRISME-Guinée a marqué un tournant pour la recherche en santé publique dans le pays. Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministère a salué l’engagement du CERFIG et de ses partenaires dans la promotion de l’innovation scientifique.
« Cet événement marque un temps fort pour la recherche et l’innovation en santé dans notre pays. Il réunit des scientifiques guinéens et internationaux autour de nos objectifs communs pour mieux comprendre et répondre aux menaces sanitaires émergentes, dans une approche intégrée One Health », a-t-il affirmé.
Le Secrétaire général du ministère a également insisté sur l’importance de la recherche comme levier de gouvernance sanitaire, en cohérence avec les Objectifs de développement durable, tout en remerciant les partenaires français et internationaux ANRS-MIE, IRD, Inserm, AFD, MEAE et l’Ambassade de France pour leur accompagnement constant.
Une vision commune portée par le CERFIG et ses partenaires
Le professeur Abdoulaye Touré, directeur général du CERFIG, a retracé la genèse de la plateforme PRISME, née de la coopération entre la Guinée et la France. Selon lui, cette initiative « est le fruit d’une collaboration exemplaire forgée pendant l’épidémie d’Ebola de 2014-2016, aujourd’hui transformée en une alliance durable pour la science au service de la santé publique ».
Il a souligné que PRISME représente une opportunité unique de renforcer les capacités nationales de recherche et de formation, tout en anticipant les crises sanitaires futures. Pour le professeur Touré, la qualité des participants et la richesse des projets présentés témoignent du dynamisme et de la maturité scientifique atteints par la Guinée au fil des ans.
Des thématiques riches et diversifiées
Pendant deux jours, les participants ont exploré des thématiques variées autour de la santé mondiale et des maladies émergentes. Les échanges ont porté, entre autres, sur les projets One Health en Guinée, le réseau de surveillance AFROSCREEN pour mieux répondre aux émergences sanitaires en Afrique, ou encore l’étude BCOMMING consacrée à la séroprévalence du virus Lassa.
D’autres recherches ont mis en lumière les travaux menés sur les émergences d’Ebola liées aux mobilités humaines (MOUT), l’épidémiologie du Mpox en Guinée (EPAMAC), ainsi que les essais cliniques STRIVE sur les maladies infectieuses émergentes en Afrique subsaharienne. Ces présentations ont mis en évidence les progrès réalisés dans la compréhension et la prévention des maladies infectieuses, notamment les arboviroses, la fièvre jaune, la dengue, le VIH et la tuberculose.
Des participants satisfaits et engagés
Pour le Dr Salifou Talassone Bangoura, épidémiologiste et doctorant au CERFIG, ces journées ont permis de valoriser la recherche guinéenne et de renforcer les échanges entre scientifiques. « Ces deux jours ont permis de passer en revue les résultats des activités de recherche au CERFIG et dans d’autres centres. Nous saluons ces initiatives qui contribuent à vulgariser les résultats scientifiques auprès du public », s’est-il réjoui.
Une clôture sous le signe de l’engagement institutionnel
La cérémonie de clôture, présidée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a rappelé la volonté des autorités de mieux relier la recherche aux besoins des populations. Le conseiller du ministre de la Santé a souligné que « les résultats des recherches scientifiques doivent servir directement les politiques publiques et répondre aux préoccupations sanitaires du pays ».
Ces Journées Scientifiques se sont ainsi achevées sur une note d’espoir et d’ambition : consolider la coopération scientifique internationale et placer la recherche au cœur du développement durable en Guinée.
Mamadou Kindy Bah













