jeudi 28 mars 2024 :
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Près de deux ans après : quel bilan impossible du covid-19 en Guinée !

Le 12 mars 2020, la Guinée s’est réveillée avec l’apparition du covid-19 et de plusieurs cas confirmés dans la ville de Conakry. Deux ans plus tard, le pays entier vit toujours au rythme de la circulation du virus et des restrictions sanitaires. Cette crise sanitaire a laissé des traces dans la vie sociale, économique des guinéens. Bilan, chiffres, décès, gestion de la pandémie, vaccination… où en est-on ? Dr Sory Condé, chargé d’études et de surveillance au département de l’ANSS, nous livre un premier bilan des effets de la crise en cours. Un dossier complet.

Le Dr Sory Condé, chargé d’études et de surveillance au département de l’ANSS rappelle de l’apparition du covid-19 et ses différents variants, appuyée de statistiques : « Le premier cas de covid-19 a été enregistré en Guinée en mars 2020. Mais, bien avant cela, on avait déjà élaboré et préparé le plan de mise en œuvre et de réponse. De cette date, jusqu’à hier on avait un total de 36.013 ayant été testées positives au covid-19 ; quand on rapporte cela au nombre de personnes testées positives, nous sommes à la moyenne autour de 5% de positivité. L’évolution de la pandémie a été marquée par la survenue des vagues épidémiques, dont nous en avons connu quatre : la souche, Alpha, Delta et Omicron que nous sommes en train de vivre. Il faut le dire que le variant Omicron est majoritairement en circulation en Guinée, que les autres variants ».

L’offre de vaccins russes

En mars 2021, la campagne de vaccination a été lancée sur le territoire national suite à l’offre de vaccins Spoutnik V faite par la Russie. « La vaccination a été officiellement lancée le 5 mars 2021. Mais ce qu’il faut savoir, avant mars 2021, on avait déjà reçu du vaccin en provenance de la Russie par rapport aux relations bilatérales, qui était pour 25 personnes. Donc on a fait la phase pilote en décembre 2020, en installant un site de vaccination à la présidence de la République, les premières personnes ont été vaccinées à partir de là. Et c’est à l’issue de cela qu’on a pu améliorer le plan de vaccination Covax, pour pouvoir le lancer un mois plus en région », souligne Dr Condé.

Un pari raté de l’ANSS

L’agence nationale de sécurité sanitaire s’était lancé un défi d’injecter un très grand nombre de personnes d’ici la fin de l’année 2021. Mais avec le changement de régime au mois de septembre dernier, est la cause du rendez-vous manqué, gel des comptes de l’Agence et arrêt des opérations de vaccination. « Malheureusement on a atteint les objectifs qu’on s’était assignés. Mais il ya des facteurs qui expliquent cela, le coup d’Etat qui est intervenu a relâché les activités ; nous avons constaté le nombre de personnes vaccinées par jour à chuter. On vaccinait par jour autour de 35.000 à 45.000 personnes par jour. On a eu des moments où on ne pouvait pas atteindre même 5.000 personnes par jour. Donc, cela a considérablement impacter l’angle de la vaccination », se souvient le chargé d’étude et de surveillance au département de l’ANSS.

La rupture de vaccins dans le stock

La Guinée étant un pays qui ne produit pas de vaccin, il est arrivé un moment où l’Agence nationale de sécurité sanitaire s’est confrontée à une grosse difficulté liée à la rupture de vaccins dans le stock. « Il ya un moment où on était confronté à la rupture de vaccins, parce qu’il fallait commander et les acquérir à travers le plan Covax. Dans cette initiative, on a pas de flottes aériennes », affirme Dr Sory Condé.

Omicron plus contagieux moins dangereux

Parmi tous les variants du covid-19 existant en Guinée, Omicron prend le dessus sur les autres. Les nouvelles contaminations de ce moment relèvent de lui. Qu’en est-il de celui-ci ?« Quand on prend Omicron, il est 7 fois plus contagieux que les autres variants, mais moins létale. Chez nous actuellement, 54% des variants relèvent d’Omicron », déclare Dr Condé.

A quand la fin de la pandémie ?

Selon le décompte des cas de covid-19 du 24 janvier dernier, 1127 sont testés du jour dont 61 positifs. Par ailleurs, la Guinée déplore 416 décès hospitalisés depuis le début de la pandémie. Il est connu de tout le monde que la pandémie n’est pas encore sous contrôle, il se pourrait que d’autres variants surgissent éventuellement ; alors seules la vaccination et le respect des gestes barrières pourront nous aider à mieux se protéger du virus.

 

Amadou Dari Diallo

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Oumar Bagou

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