vendredi 7 février 2025 :
Forécariah : une préfecture à fort potentiel pour les énergies renouvelables
Les huiles usagées : un danger pour le milieu ambiant en Guinée
Maladie du sommeil : comment la Guinée est parvenue à éliminer ce fléau ?
Pollution atmosphérique à Kaloum : l’impact des groupes électrogènes de la centrale thermique de Tombo
Guinée : salaires impayés, discrimination salariale, les 50 PhD recrutés tirent la sonnette d’alarme
UGANC obtient une triple Accréditation Internationale : une reconnaissance du leadership en Assurance Qualité

Pollution atmosphérique à Kaloum : l’impact des groupes électrogènes de la centrale thermique de Tombo

La pollution atmosphérique reste un défi majeur pour la santé publique et l’environnement à Kaloum, une zone urbaine densément peuplée de Conakry. Selon une étude menée par Dr Mohamed Fofana et Dr Mohamed Lamine Kourouma, enseignants-chercheurs à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, les émissions des groupes électrogènes de la centrale thermique de Tombo constituent une source importante de pollution.

Une situation préoccupante

La centrale thermique de Tombo, alimentée par des générateurs à diesel, produit l’électricité nécessaire pour compenser les déficiences énergétiques de la capitale. Cependant, elle émet d’importants volumes de particules fines (PM₁₀, PM₂.₅), d’oxydes d’azote (NOₓ), de dioxyde de soufre (SO₂) et de dioxyde de carbone (CO₂). Ces substances dépassent largement les normes de qualité de l’air recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec des conséquences graves pour les habitants de Kaloum.

Les enquêtes menées montrent une augmentation notable des maladies respiratoires (asthme, bronchite chronique) et cardiovasculaires, notamment chez les enfants et les personnes âgées. Les quartiers les plus touchés, proches de la centrale, enregistrent les plus hauts niveaux de pollution, surtout durant les heures de pointe.

Quelles solutions envisager ?

Pour atténuer cette pollution, les chercheurs proposent plusieurs mesures :

  1. Réduction des émissions : Investir dans des technologies de filtration pour les générateurs et limiter leur utilisation pendant les périodes creuses.
  2. Énergies renouvelables : Encourager la transition vers des sources d’énergie plus propres comme le solaire et l’hydroélectricité.
  3. Réglementation stricte : Renforcer les normes environnementales pour limiter les émissions des centrales thermiques.
  4. Sensibilisation : Informer les citoyens sur les risques de la pollution de l’air et les avantages des énergies durables.

La situation à Kaloum illustre l’urgence de repenser la gestion énergétique en Guinée. Il est crucial que les autorités, les entreprises du secteur énergétique et la société civile travaillent ensemble pour développer des solutions durables, limitant à la fois les impacts locaux sur la santé et les contributions au changement climatique.

Dr Fofana est confiant « j’espère que notre étude servira de base pour des initiatives concrètes et un dialogue constructif sur l’avenir énergétique de Conakry ».

Vous pouvez lire, télécharger ici l’intégralité de sa communication. 

Alpha Oumar Bagou Barry

Partagez l'Article
Facebook
Twitter
LinkedIn
Telegram
WhatsApp
Email
La Rédaction

La Rédaction

Autres articles

Pèche

Élevage

INTERVIEWS

WEB RADIO

GalErie

Suivez-nous