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Lutte contre le paludisme en Guinée : un combat qui se heurte toujours à la réticence des populations

A l’instar des autres pays du monde, la Guinée a célébré la journée mondiale de la lutte contre le paludisme ce 25 Avril 2022. Cette journée est mise à profit pour davantage sensibiliser les communautés sur les dangers mais aussi la prévention de cette maladie.

Cette année, le thème choisi est : « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ». Cependant, en Guinée, les agents communautaires sont confrontés à la réticence des communautés.

 « L’utilisation des moustiquaires imprégnées ne se fait pas comme nous le désirons. Après la dotation, il ya certaines personnes qui envoient ces moustiquaires dans les jardins potagers pour en faire une clôture au lieu de se protéger contre les moustiques. Mais nous continuons à sensibiliser même si ce n’est pas facile avec cette population qui est en majorité analphabète. Certains ont dans l’idée que tout ce qui est en don n’est pas bon à utiliser. Cela nous a empêché d’avoir un bon résultat mais néanmoins au fur et à mesure que nous insistons nous pourrons sortir vainqueur face à cette maladie », déplore Moriba Sélassié Beavogui, agent communautaire rencontré au centre de sante amélioré de Maferinyah.

Les Tout petits sont les plus touchés

Une sous-préfecture de Forécariah non loin de la capitale Conakry. Elle couvre une superficie de 500 km2, cette localité qui dispose d’un centre de santé amélioré et de relais communautaires permettant d’assurer la riposte des maladies à potentille épidémique comme le paludisme. Pourtant, depuis un certain temps on enregistre une flambé de cas chez les enfants dans la sous-préfecture de Maferinyah. « La couche la plus touchée aujourd’hui ce sont les enfants de moins de 5 ans. Parce qu’avec les femmes enceintes les SP là (sulfadoxine-pyriméthamine) nous permettent d’éviter des décès lors de l’accouchement », soutient Moriba Sélassié Beavogui.

Les cas liés au paludisme sont fréquents à Maferinyah

Une flambée des cas de paludisme qui à ce jour s’explique par un manque de collaboration entre les autorités sanitaires et les populations de cette localité. « Dans toute la Guinée, Maferinyah est reconnu comme une zone de réticence par excellence », a déclaré Dr Abdoulaye BARRY, Directeur du centre de santé amélioré de Maferinyah.

Malgré la réticence des populations, les autorités sanitaires n’ont pas baissé la garde face à cette maladie. Une nouvelle stratégie appelée « la prévention en milieu scolaire » a été mise en place. « Quand on a compris que ce sont les enfants qui sont beaucoup plus victimes, on a essayé de changer de stratégie. On a opté pour la prévention en milieu scolaire, qui consiste à organiser des causeries éducatives dans les écoles en utilisant des boites images. D’ici l’année 2023, on saura si cette stratégie a porté. Mais quand même, nous sommes conscients d’une chose, si les enfants sont fortement sensibilisés, une fois à la maison, ils vont agir sur la conscience des parents pour le bon usage des moustiquaires imprégnées », a conclu Moriba Sélassié Beavogui, agent communautaire.

Le paludisme est devenu un mal mondial

Alors que les efforts sont caporalisés par la pandémie de covid-19, le paludisme continue à faire des victimes dans le monde. Selon les estimations de l’organisation mondiale de la santé OMS, en 2020, 627 000 décès liés au paludisme ont été enregistré contre 409 000 décès en 2019. Dans son rapport de 2021, L’OMS souligne également, que 95 % des décès mondiaux ont été enregistrés en Afrique Sub-saharienne chez les enfants de moins de 5 ans.

 

Mamadou Kindy Bah

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Oumar Bagou

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