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Le covid-19 a bouleversé l’écosystème médiatique guinéen dans son quotidien d’information

La pandémie de covid-19 n’a pas épargné les différentes rédactions médiatiques du pays, plus d’une dizaine d’homme de médias ont contracté le virus. Un avènement qui a finalement obligé patrons de presse, techniciens, journalistes, et autres salariés du secteur à bouder les studios, plateaux TV et salles de rédactions pour des mois durant. L’ampleur de la crise sanitaire a poussé la presse à réorganiser considérablement son dispositif de fonctionnement.

Travailler de chez soi pour sa rédaction pour continuer la pérennité de la recherche de l’information, le recoupement, le traitement et la diffusion de celle-ci aura été le nouvel exercice soumis à de nombreux journalistes.

Le télétravail a été le recours pour continuer d’informer

Comme l’actualité n’attend pas, les hommes de médias se sont vite tournés vers le télétravail pour assurer le quotidien d’informer les populations, malgré que le virus a pour un bon moment interdit les conférences de rédactions pour favoriser la discussion des sujets et de leurs angles entre rédacteurs en chef et journalistes et aussi entre techniciens, cameramen et journalistes.

« Au media au sein duquel, c’était le télétravail. On était à la maison. On n’a fait quasiment 3 à 4 mois, on ne venait pas à la boîte. Et c’est à partir de là où nous sommes, on travaillait sur les éléments qu’on envoyait pour minimiser les contacts. Une mesure très préventive qui a aussi porté ses fruits. On appelait au téléphone, la personne que nous voulions interviewer. Et ça passait, » nous a confié, Algassimou Baldé, journaliste.

Baisse de Pub et des annonces

Depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, jamais le public n’a eu autant besoin de l’information. Paradoxalement, le secteur de la presse a rencontré des difficultés. Principale cause : la baisse de la publicité et des annonces légales.

« On n’a beaucoup souffert. Comme beaucoup de nos confrères, on a subit un effondrement de la publicité de 80 à 90%. Les annonces légales ont baissé de 30 à 40% depuis les premières semaines de confinement. Vraiment, ce virus a poignardé aussi le secteur médiatique, » lâche Boua Kouyaté, au bout du téléphone, l’administrateur général de Conakryinfos.

Les annonceurs ont déserté les pages

Comme toute la presse, les régies commerciales des médias ont subi de plein fouet le cataclysme lié au covid-19. Les annonceurs ont déserté leurs pages mais surtout les annonces légales ne sont plus publiées, elles qui sont parfois le nerf de la guerre des médias. Ces annonces  mentionnant les informations juridiques d’une entreprise, reprises dans les journaux, constituent une grosse source de revenus pour les médias locaux.

Même son de cloche pour le journal le lynx, qui paraît chaque lundi, à Conakry. Son rédacteur en chef Mamadou Ciré Diallo explique : « Economiquement, ça s’est beaucoup compliqué pour nous. Les annonces légales ont été divisées par 4 voire 5. Les annonces commerciales sont aussi en chute libre. Nous avons la chance d’avoir 80% d’abonnés. Car les ventes au numéro baissent également. Si la situation perdurait, cela serait très compliqué pour nous ».

Les rédactions s’adaptent pour continuer à informer

Malgré que le virus ne soit toujours pas maîtriser, les rédactions s’adaptent pour continuer à informer. Parce que continuer à assurer la mission public d’informer pendant cette crise sanitaire est un devoir, tout en préservant la santé des salariés est un droit ; en veillant bien à ne pas participer à la propagation de la pandémie.

Seulement qu’informer et donner la parole alors qu’on se doit de respecter des mesures barrières parmi lesquelles la distanciation ou plus largement le télétravail n’est pas chose aisée.

                                               

Amadou Dari DIALLO

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