vendredi 29 mars 2024 :
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Covid-19 : le prix du poisson s’envole, les consommateurs s’inquiètent….

Depuis l’annonce des mesures d’urgences sanitaires à cause de la pandémie de coronavirus, le marché des produits de mer a coulé à pic. En général, pendant la période d’hivernage, le poisson est plutôt accessible en Guinée, mais tel n’est pas le cas en ce moment. 

Les pirogues de pêche ont longtemps accosté vides au quai. Dans tous les marchés, le constat est le même : le poisson d’eau douce n’abonde plus et il est vendu à des prix exorbitants. Les pêcheurs et les consommateurs se plaignent.

Le poisson, aliment préféré dans les assiettes

Le poisson est l’un des aliments préférés dans nos assiettes. Mais il se fait rare, son prix élevé jusqu’à ce que le poulet a fini de lui voler la vedette dans les ménages. Pourquoi le poisson est –il si cher et rare ?

« Sur 235 débarcadères recensés. Il n’ya pas 7 qui sont aménagés. Il ya un déficit total d’infrastructure, il n’ya pas de lieu de conservation des produits. Si les pêcheurs artisanaux ne sont pas appuyés, cela va avoir un impact sur le panier de la ménagère, parce que ce sont leurs poissons qui vont directement dans les marchés, » se désole Idrissa Kallo, secrétaire de la fédération guinéenne de la pêche artisanale.

Le secteur de l’exportation du poisson doit être réglementé

Les premières réponses avancées pour expliquer la flambée des prix du poisson incriminent la multiplication des intermédiaires dans la chaine de distribution. « Il faut que le secteur de l’exportation du poisson soit réglementé. Il faut interdire la sortie du poisson pour permettre aux populations guinéennes d’en bénéficier. Les commerçants inondent les débarcadères pour acheter le poisson, et le vendre à d’autres pays au détriment de la population guinéenne, » conseille Idrissa Kallo.

Le poisson, produit de forte consommation de tous les temps, coûte cher. Face à la flambée des prix, les acheteurs boudent, voire boycottent les produits de la mer. « On mange du poisson difficilement à l’heure actuelle. On ne sait pas où aller avec un poisson qui se vend à 100.000 GNF ou 150.000 GNF. C’est cher, » confie Makalé Soumah, rencontrée au Marché de Entag.

Peine des vendeuses du poisson

L’avènement du coronavirus en Guinée a occasionné la hausse du prix des denrées de première nécessité. La pêche artisanale ne fonctionne pas bien du tout. Et cet effet rend difficile, l’obtention du poisson à un prix raison raisonnable. La peine des vendeuses du poisson est imposante. « Depuis l’apparition du coronavirus, on achète le bologui et le sinapa (type d’appellation de poisson guinéen en langue locale) à 100.000 GNF, » explique Djaka Camara, à qui nous avons tendu notre micro.

« On achète le poisson cher à 500.000 GNF. Et quand je reviens, je découpe en raison de 15.000 GNF ou 10.000 GNF, » a dit Mamadama Sylla.

S’offrir du poisson pose problème

La baisse des activités des pêcheurs artisanaux entraine une rareté du poisson et la hausse de son prix sur le marché. S’offrir du poisson posera problème. Alors que les 300 km de côte du pays ne sont pas pauvres de poisson.

C’est connu de tout le monde que les cotes guinéennes sont poissonneuses, c’est paradoxal que le poisson puisse être un luxe dans les ménages guinéens.

Amadou Dari DIALLO

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Oumar Bagou

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