Accessoire chirurgical devenu icône d’une crise sanitaire mondiale, le masque hygiénique cristallise à lui seul les bouleversements sociaux du moment.
Il n’était visible que dans les salles d’opérations. Mais il y a quelques mois, c’est lui qui est la façade de nos visages. De notre intimité, il connait presque tout. La texture de notre peau, le son de notre voix, l’odeur de notre souffle. Accroché derrière nos oreilles, dévorant notre nez et notre bouche, il retient les fluides et atténue les angoisses. Mi- protecteur, mi- confident. On veut bien sûr parler du masque, cet accessoire chirurgical devenu icône d’une crise sanitaire mondiale.
Depuis l’apparition du nouveau coronavirus fin décembre 2019, en Chine, ce petit rectangle en polypropylène de presque toutes les couleurs fait l’objet de toutes les convoitises, des combines, des controverses. Ultime barrière entre le Covid-19 et l’être humain, il envahit progressivement les espaces publics. Son image squatte également les médias et les réseaux sociaux, qui voient en cet objet sanitaire l’incarnation la plus puissante et la plus immédiate d’un virus invisible. Le masque hante également notre futur : en attendant la mise au point d’un vaccin consensuel, il est appelé à jouer un rôle essentiel dans les différents stratégies de déconfinement à travers le monde.
Tout contrevenant paye 30.000 GNF
En vigueur en Guinée, depuis le 18 Avril dernier sous peine d’une amende de 30.000 GNF, les citoyens de Conakry s’habituent à porter le masque, que ça soit dans la circulation, dans les marchés etc. Les populations à l’échelle du pays doivent concourir à respecter la distanciation sociale qui est aussi un facteur essentiel de protection contre le coronavirus.
Amadou Dari DIALLO