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Coronavirus : la crise sanitaire a fortement impacté le système agricole guinéen !

La pandémie de covid-19 représente un défi sans précédent pour le monde agricole guinéen avec des conséquences sociales, économiques non négligeables et notamment des répercussions sur la sécurité alimentaire. D’où l’ensemble du système agricole est sérieusement affecté.

Les travailleurs du monde agricole guinéen vivent à l’heure du coronavirus dans la turbulence. Près d’une année, les activités agricoles du pays sont secouées jusque dans les champs et dans les plantations. En ce qui concerne le covid-19, il est encore très tôt  pour estimer les pertes liées aux activités économiques, mais tout indique qu’elles pourraient être très importantes.

« Effectivement, les producteurs agricoles ont été touchés. Spécialement avec la filière ananas, on a enregistré beaucoup de pertes liées à la restriction sanitaire imposée par le gouvernement, » affirme Mohamed Soumah, producteur agricole dans la région des agrumes de Kindia.

Une perte de 54 millions de francs CFA

« Par exemple, des producteurs guinéens qui avaient envoyé 120 tonnes à Dakar, alors que les autorités sénégalaises avaient déclaré la pandémie avant nous, cela a causé de pertes estimées à 54 millions de francs CFA, » renchérit-il.

Cri de cœur de vendeuses et clientes

La rupture des chaînes d’approvisionnement des produits alimentaires par endroits à l’intérieur du pays par faute de preneurs et des barrages moyennant 2.000.000 FG pour le transport des produits se sont répercutés sur le coût des denrées de première nécessité au marché. Le cri de cœur des vendeuses et des clientes sont identiques face à cette situation difficile.

« Avant l’arrivée du coronavirus, nous prenions un sac de piment à 2.300.000 FG ; mais actuellement, le prix avoisine les 2.600.000 FG voire 2.900.000 FG, » déclare une vendeuse à qui nous avons tendu notre micro.

La cherté des produits de base risque d’entraîner la faim dans les familles

La cherté des produits de première nécessité ne laisse pas cette cliente indifférente. « La souffrance a atteint son paroxysme. Avant on avait besoin de beaucoup d’argent pour acheter les produits de base. D’habitude, on achetait le piment, le gombo à bas prix. 10 piments étaient vendus à 1.000FG ; actuellement 1 seul est à 1.000 FG, tous les prix ont flambé.  Et cela risque d’entraîner de la faim dans les familles, » se désole Nene Hawa Diallo.

Cette pandémie à covid-19 et ses effets collatéraux sur la sécurité alimentaire a montré les limites du système agricole guinéen et donc l’impérieuse nécessité pour l’Etat de développer des systèmes alimentaires durables, tels que des systèmes basés sur l’agriculture familiale.

 

Amadou Dari DIALLO

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