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Coronavirus : la course au vaccin, où en sont les chercheurs guinéens ?

Un an après la déclaration des premiers cas de coronavirus, le covid-19 sévit toujours et la course au vaccin est en cours un peu partout à travers le monde. Des chercheurs guinéens se sont lancés dans l’aventure pour espérer retrouver le meilleur vaccin, qui devient le vœu de toute l’humanité. Où en est la recherche ? A quelle date un vaccin pour la Guinée ?

Élaborer un vaccin dans l’urgence d’une pandémie comme étant le coronavirus, est un défi aussi long qu’ardu. Des scientifiques du monde entier y travaillent pour trouver le vaccin approprié, les laboratoires Moderna, Pfizer ou encore Biontech ont pris les devants.

Une recherche entamée depuis juillet en Guinée !

Début juillet dernier, sur recommandation du comité national d’éthique et de recherche en santé, une recherche scientifique a été entamée par des chercheurs guinéens, bouclée tout récemment. L’institut de recherche et de développement des plantes médicinales et alimentaires de Dubréka est aux avant postes de cette étude qui est basée sur les plantes médicinales issues de la flore du pays.

« Notre Institut a cru devoir s’impliquer activement en gelant tous les autres programmes qu’on avait en instance au profit de cette recherche sur le covid-19. Et comme nous travaillons dans le domaine du naturel, nous avons donc privilégié la pharmacopée et la médecine traditionnelle de notre pays, » confie le Professeur Mamadou Aliou Baldé, directeur général de l’institut de recherche et de développement des plantes médicinales et alimentaires de Dubréka.

Prof Balde

Des hypothèses sur les plantes à rassembler

A cet effet, des hypothèses se posent sur les plantes avec lesquelles, il faut rassembler pour arriver à un remède, comme c’est le cas souvent avec les maladies présentant des symptômes. « C’est de trouver des plantes de chez nous sur lesquelles on a travaillé, à partir desquelles, des activités antivirales ont été prouvées. On a tenu à toute une panoplie de symptômes aussi bien à partir des données traditionnelles botaniques et médicales, pour voir, quelles sont les plantes, les plus communément employés pour le traitement d’un symptôme en Haute Guinée, Moyenne Guinée, Guinée Forestière, que la Basse Guinée, » explique le Professeur Baldé.

Cet éventuel remède administré à 231 personnes cas positifs avec succès

Quelques centres de traitement ont accueilli 2 essais cliniques de cet éventuel remède, au bout de 3 mois, il y a eu certes des avancées, pour preuve 231 personnes infectées par le covid-19 ont été inclus dans l’étude. « Pour chaque essai clinique, on avait des investigateurs principaux et les essais se sont déroulés dans 3 sites, il s’agit de Donka, Kenien et Gbessia. Et la deuxième chose importante, c’est que l’essai a été accepté par les malades, cela nous a permis d’avoir des résultats encourageants, » précise le Professeur Mohamed Cissé, coordinateur des essais.

Après cette opération d’essai, il y a eu des effets secondaires qui sont apparus. « Il faut reconnaître qu’il y a eu des effets secondaires, parce qu’ on avait mis en place une équipe indépendante, qui devait s’occuper des effets secondaires. Mais c’était des effets secondaires mineurs qui n’ont pas emmené les patients à abandonner le traitement en cours, » reconnait le Professeur Cissé.

Les mesures préventives restent la corde à attraper en attendant un vaccin efficace

De même que les essais cliniques menés et les traitements de données terminés, l’équipe du Professeur Baldé est en phase de la restitution. Pour lui, pour le moment, les mesures préventives doivent être privilégiées tant qu’on n’a pas un médicament qui a été démontré super efficace.

 

Amadou Dari DIALLO

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