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COP 24, à mi-parcours les négociations piétinent !

La COP 24 qui a débuté le 03 décembre en Pologne, entre dans une seconde semaine consacrée à la négociation politique des textes qui doivent permettre la mise en application des accords de Paris établis en 2015.Cette première semaine a connu peu d’avancée.


Comme prévu, un premier texte a été finalisé samedi soir par les délégations et remis aux représentants politiques qui ont commencé les négociations ce lundi.Ils ont jusqu’à vendredi pour se mettre d’accord.Peu de choses ont filtré sur ce texte, mais le vice-ministre polonais
de l’environnement et président des travaux de la COP a avoué en conférence de presse que les travaux sur ce projet de texte soumis étaient «très techniques, très complexe et très difficiles ».

C’est d’ailleurs un point qui nous a été confirmé par le président du groupe Afrique, SeyniNafo. Les États-Unis, le Koweït, l’Arabie Saoudite et la Russie s’opposent à la validation du dernier rapport du GIEC qui tire pourtant la sonnette d’alarme et conclue que l’objectif de contenir
le réchauffement sous les 2° est presque illusoire, sauf si les pays s’engagent sur une voie radicale. Ce refus risque de bloquer le second grand enjeu de ce sommet qui espérait pour 2020 « Rehausser l’ambition » lors de la révision des Contributions Déterminées Nationales (CDN) de chaque pays en matière de lutte contre les Gaz à effet de serre. L’Australie, le Brésil et le pays hôte la Pologne ont d’ailleurs déjà annoncé qu’ils s’opposaient à cette
révision pourtant prévue tous les 5 ans dans l’accord de Paris.

Les pays en développement, de leur côté, comptent saisir cette opportunité pour avancer sur le troisième enjeu des négociations, qui est la contribution financière venant principalement des pays développés pour mettre en œuvre les actions climatiques et les projets d’adaptation dans les pays les plus vulnérables centre des débats depuis 2009. Sur ce point nous sommes toujours dans le flou. Seulement 56 des 100 milliards prévus par ans
sont collectés. Seul l’Allemagne et le Japon se sont engagés à augmenter leurs contributions. Les ONGS internationales sont également peu satisfaites après cette première semaine. Elles demandent depuis deux ans que la notion de justice climatique, l’insécurité alimentaire et la participation des populations locales figurent dans les textes. La seule avancée dans la version du texte bouclé ce week-end concerne l’intégration des populations locales dans les processus. La référence même des Droits de l’Homme a disparu du texte.


Les prochains jours sont cruciaux pour la mise en œuvre de ce « rulebook », c’est-à-dire la feuille de route destinée à mettre en œuvre les accords de Paris qui reste le principal objectif de ce 24eme sommet mondial sur le climat. Afin de maintenir la pression sur les négociateurs, des milliers de personnes se sont réunis dans des marches pour le climat. A Katowice près de 3.000 personnes selon la police étaient dans les rues pour demander aux politiques de tenir les engagements.

Aissatou BARRY depuis la Pologne pour l’AJSG

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